C'est une première dans l'histoire du Cameroun. Les évêques Camerounais qui se sont récemment réunis à Buea se sont rangé du côté de leurs confrères qui ont demandé à BIYA de quitter le pouvoir pour l'intérêt du peuple.
Ainsi, suite au communiqué ayant ponctué la fin des travaux de la conférence épiscopale nationale du Cameroun, on peut résumer en peu de mots que c'est une bombe anti BIYA à peine voilée.
On peut entre autre constater dans ce communiqué que :
1- D'abord les évêques n'ont pas désavoué et ne se sont pas désolidarisés de leurs homologues ayant fait très clairement des sorties anti Biya.
2- Alors que des membres du Gouvernement comme Atanga Nji et autres leur ont interdit des avis sur la vie politique nationale, les évêques ont fait une déclaration finale qui est à 100% politique. Un pied de nez à Atanga Nji et aux autres donc.
3- Ils ont fait un constat sans ambages de la situation désastreuse du Pays et rappelé que 35 ans plus tôt ils avaient déjà tiré la sonnette d'alarme à ce sujet.
4- En citant nommément Biya dans le texte ils l'associent, avec la subtilité de circonstance dont ils sont caractéristiques à la mal gouvernance et la mauvaise gestion du Cameroun.
5- Ils ont enfin clôturé leur texte par ce qui s'apparente à un véritable programme politique de gouvernance pour sortir le Cameroun de l'ornière.
Pourquoi, si ce n'est pour dire que quelqu'un d'autre doit prendre le pouvoir à Étoudi vu qu'ils ont fait le bilan de BIYA avant de conclure par ce programme de mesures que BIYA a été incapable de mettre en œuvre ?
Et encore les points cités ci-dessus sont loin de refléter l'exhaustivité d'une déclaration dont nous pensons que la profondeur renferme encore davantage le sens et points saillants.
Néanmoins, et pour ce qui concerne les points énoncés plus haut dans notre énoncé, si tout ceci n'est pas une dénonciation, voire une condamnation du régime Biya et de ses dérives, alors nous voyons mal comment on pourrait qualifier cela autrement.
La vérité est que cette déclaration finale des évêques est en fait un réquisitoire en bonne et due forme contre le Renouveau et Paul Biya. Nous sommes sans exagération aucune, dans un tournant historique avec cette sortie venant de la Conférence Épiscopale. C'est un lâchage à peine voilé qu'il faut par conséquent clairement faire comprendre à l'opinion.