Dans son discours de fin d’année 2016, le Président de la République s’est longuement attardé sur les récentes manifestations dans le chef-lieu de la Région du Nord-Ouest.
Paul Biya a attendu son traditionnel discours du 31 décembre pour parler. Donner sa position sur les évènements tragiques survenus à Bamenda en début de mois de décembre 2016. Parties des revendications corporatistes des avocats, enseignants et étudiants des Régions anglophones, les manifestations prenaient une autre tournure les 8, 9 et 10 décembre dans la capitale régionale du Nord-Ouest.
La journée du 8 décembre 2016 à particulièrement été violente avec plusieurs morts (deux à quatre) une dizaine de blessés, des bâtiments publics détruits et, plus grave encore, le drapeau du Cameroun brûlé et une étoffe présentée comme celle des sécessionnistes la Southern Cameroon National Council (SCNC), hissé devant l’hôpital régional de de la ville.
Le Président de la République n’est pas passé par quatre chemins pour condamner ces actes. «Par le fait d’un groupe de manifestants extrémistes, manipulés et instrumentalisés, des Camerounais ont perdu la vie; des bâtiments publics et privés ont été détruits; les symboles les plus sacrés de notre nation ont été profanés; les activités économiques ont été paralysées momentanément», a regretté Paul Biya.
Tout ceci de l’avis du premier Camerounais est totalement «inacceptable». Aussi, a-t-il condamné «de façon énergique tous les actes de violence, d’où qu’ils viennent, quels qu’en soient les auteurs», tout en promettant tirer «toutes les conséquences des différentes enquêtes en cours à ce sujet».
Tout en utilisant ce ton martial, le Chef de l’État a reconnu que certains des manifestants ont «des questions de fond que l’on ne saurait négliger». Il a ainsi rappelé avoir «instruit le Gouvernement d’engager un dialogue franc avec les différentes parties concernées, pour trouver des réponses appropriées aux questions posées. Je les invite à participer, sans préjugés, aux différentes discussions», a-t-il dit.