Le Président du Cameroun, Paul Biya, a décidé de reporter la rentrée parlementaire initialement prévue pour le 4 juin. Selon les informations de Jeune Afrique, le chef de l'État n'a pas approuvé la date choisie par les exécutifs des deux chambres. Il a plutôt préféré le 14 juin, qu'il a communiqué aux dirigeants des deux chambres par le biais du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh.

Cavayé Yéguié Djibril, qui avait déjà regagné Yaoundé, est ainsi retourné dans son fief de Tokombere, d'où il a supervisé une conférence locale du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) le samedi 1er juin.

Plusieurs raisons ont motivé la décision du chef de l'État de reporter le début de la session parlementaire. L'une d'entre elles est que le document devant être examiné lors du débat d'orientation budgétaire, comme il était prévu au cours de ce rassemblement, est encore en préparation au sein des services du ministère des Finances de Louis-Paul Motaze. Il ne devrait être achevé qu'autour du 11 juin, date finalement choisie pour l'ouverture.

Lors de la session parlementaire de mars dernier, aucune loi n'avait été adoptée. Aucun échange entre membres du gouvernement et députés n'avait eu lieu, notamment en raison des désagréments qu'avait occasionné le renouvellement des bureaux des deux chambres. Pendant près d'un mois, députés et sénateurs s'étaient retrouvés à flâner dans les rues de Yaoundé, faute d'activités.

Une situation que l'exécutif souhaite absolument éviter. L'examen de nombreuses lois, dont certaines revêtent une grande importance, est en effet attendu au cours de la session à venir. Une prolongation du mandat des députés et des sénateurs est-elle de celles-là ? Cette session est en tout cas la dernière occasion pour l'exécutif de reporter les scrutins législatifs prévus en février 2025, et pour lesquels le corps électoral devrait en principe être convoqué en novembre.
Le report de la session parlementaire par le Président Paul Biya a été motivé par plusieurs raisons, notamment le retard dans la préparation du document budgétaire et la nécessité d'éviter une nouvelle période d'inactivité pour les députés et les sénateurs. Cette décision a été révélée par Jeune Afrique, qui a également confirmé que la session parlementaire de juin est la dernière occasion pour l'exécutif de reporter les scrutins législatifs prévus en 2025.