Selon le ministre camerounais des Relations extérieures, la question est sur la table des pouvoirs publics qui décideront en temps opportun.
La question sur la double nationalité continue de faire des gorges chaudes au Cameroun et au sein de sa diaspora. Lors du Forum économique de la diaspora qui s’est refermé à Yaoundé vendredi dernier, la question a meublé les échanges. Pour le Dr Ernest Simo, chercheur à la NASA, la double nationalité est l’un des points de divergence qui ont le plus souvent marqué la relation qu’entretiennent le Cameroun et sa diaspora.
Selon ce dernier qui cite l’exemple d’Israël, l’expérience montre que la double nationalité a toujours profité aux pays d’origine.
«Le problème a été posé au Chef de l’État lors de sa visite en France en 2009. Et les deux problèmes majeurs que la diaspora avait posés sont ceux concernant la participation de nos compatriotes de l’extérieur aux élections organisées au pays, et celui relatif à la question de la double nationalité», soutient Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations extérieures, dans un entretien ce dimanche sur la radio nationale, la CRTV.
«Monsieur le Président de la République avait dit à l’époque qu’il a bien compris ces préoccupations et que le gouvernement va bien les étudier pour y apporter des solutions progressives. En 2011, le droit de vote a été accordé. La question sur la double nationalité continue à faire l’objet d’un examen», ajoute le membre du Gouvernement.
Selon Mbella Mbella, pour la «camerounité» des Camerounais de la diaspora ne dépend pas de la double nationalité. Car, «les Camerounais sont d’abord très heureux d’être camerounais». «Je vous assure, j’ai été sur le terrain [en tant que consul et Ambassadeur, NDLR] et beaucoup de Camerounais de bonne foi m’ont souvent dit ‘’monsieur le consul, monsieur l’Ambassadeur, moi je veux rester avec mon passeport camerounais et ma nationalité camerounaise’’», fait savoir le ministre des Relations extérieures.
Ce dernier rassure cependant que la question est sur la table des pouvoirs publics qui décideront en temps opportun: «Donc ce n’est pas un problème qui est perçu par tout le monde de la même manière. Mais, ce que je peux vous dire avec beaucoup de certitude, c’est que ce problème est vraiment à l’étude et que le moment venu, la très haute hiérarchie décidera de ce qu’il en est».