Non pas lui! Pas Laurent Esso...a dû s'exclamer le président de la République, suite aux résultats de l'enquête, et lorsqu'il qu'une autorisation lui a été demandée, soit prise, afin que le garde des sceaux soit auditionné.

Beaucoup n'on pas vu ce déchirement dans les yeux du chef de l'Etat. Mais Paul Biya est, selon un article de Jeune Afrique, déchiré lorsqu'il a reçu les premiers comptes-rendus des résultats de l'exploitation du Lieutenant Colonel Justin Danwé. Lequel révèle que le ministre Laurent Esso a, à un moment donné, appelé Amougou Belinga, afin qu'il "finisse le travail", c'est-à-dire, qu'il tue Martinez Zogo.

Toujours selon Jeune Afrique, le ministre de la Justice Laurent n'a toujours pas été auditionné, mais il pourrait l'être dans les prochains jours.

"Laurent Esso, ministre d’État chargé de la Justice et pilier du régime, pourrait lui aussi être auditionné. Un déchirement pour Paul Biya, dont Esso est le pupille depuis 1982", lit-on dans l'article de Jeune Afrique.

Selon des indiscrétions, le commissaire du gouvernement souhaite avoir plus de lumière sur l’implication ou non du ministre de la justice dans l’assassinat de Martinez Zogo.

Le garde des sceaux est cité par le colonel Justin Danwe comme l’un des commanditaires de l’assassinat de Martinez Zogo. Pour tirer cette affaire au clair. Il faut auditionner le ministre. Pour cela, Paul Biya doit donner son feu vert. Problème, le ministre Esso est un ami personnel et de longue date du chef de l’Etat. Plusieurs analystes doutent de la capacité de Paul Biya à se démettre d’un homme de confiance de cette classe au soir de sa vie. Ils semblent avoir raison. Le ministre Laurent Esso faisait partie des personnalités triées sur le volet qui ont participé il y a quelques jours à la célébration des 90 ans du chef de l’Etat à Mvomeka’a.

Face à la polémique qui enfle, Laurent Esso a été contraint de s’expliquer chez son ami Biya. Selon le magazine Jeune Afrique, le ministre nie être l’ami de l’homme d’affaires Amougou Belinga. C’est ainsi qu’il serait parvenu à rassurer Paul Biya qui ne souhaite pas entacher la fin de son mandat avec une affaire aussi sanglante qui braque tous les projecteurs du monde sur son palais.

« Selon une source au palais d’Etoudi, Laurent Esso a pu s’entretenir avec le président dès que son nom est apparu dans cette affaire. Il lui a assuré n’être pas impliqué et a expliqué ne pas être un ami de Jean-Pierre Amougou Belinga. Paul Biya suivrait avec attention l’évolution du dossier, notamment via le contre-amiral Joseph Fouda », rapporte Jeune Afrique.