Au Cameroun, les populations s’interrogent sur la longue absence du Président Paul Biya du pays. Le Président n’a plus été vu depuis son intervention à la tribune de l’assemblée générale des Nations Unies au mois de sepembre.

Profitant de la présence sur son plateau de Issa Tchiroma Bakary, le ministre camerounais de la Communication, une chaine de télévision locale lui a demandé où se trouve le Président de la République. Sa réponse a de quoi surprendre.
La scène se déroule à Douala. Un journaliste pose une question relativement simple à Issa Tchiroma Bakary.

« Monsieur le ministre, vous arrivez à Douala au moment où les camerounais sont sans nouvelle du président de la République depuis sa sortie à la tribune de Nations-Unies. Monsieur le ministre de la communication, où se trouve le Président de la République ? », demande le journaliste.
Issa Tchiroma Bakary apporte alors une réponse pour le moins surprenante sinon atypique.

« Le Chef de l’Etat de par son omniprésence se trouve partout où se trouvent les intérêts de la nation. Les intérêts de la nation ont dicté sa présence aux Nations Unies. Les intérêts de la nation ont dicté sa présence physiquement, physiquement, là où il est. Je ne vous dirai pas car je ne sais quelles sont vos intentions », a-t-il dit.

Il a complété sa réponse en disant :

« Le Président de la République me parle, il suffit que je me mette en Skype ou que je prenne mon Whatsapp, il est là. Il est présent, il est omniprésent. […] C’est pour vous dire que H24 […] tous ses collaborateurs sous sa haute responsabilité nous sommes au service de cette très grande, de cette très belle nation », a-t-il conclu devant le journaliste d’Equinox TV manifestement désabusé.

Le président Camerounais Paul Biya est réputé pour sa grande discrétion et ses longues absences de son pays. Certains pensent que les longs séjours du Président de 84 ans (au pouvoir depuis 35 ans) hors du pays seraient dû à des problèmes de santé.

Les autorités camerounaises n’ont jamais communiqué sur les véritables raisons de ces séjours présidentiels répétés loin de Yaoundé. Les quelques tentatives d’explication se sont montrées peu convaincantes.