La romancière Calixthe Beyala a exprimé son indignation face à la présence de certains dirigeants africains au sommet Russie-Afrique qui se tient actuellement à Saint-Pétersbourg. Une vingtaine de chefs d'État africains, dont des alliés historiques de la Russie et de nouveaux partenaires, assistent à l'événement.

Dans une publication sur sa page officielle, Calixthe Beyala s'interroge sur la raison pour laquelle certains dirigeants africains de l'Afrique centrale ont fait le déplacement en Russie. Selon elle, ces hommes politiques, en dehors de réprimer leurs peuples, ne semblent rien savoir faire d'autre. Elle fait allusion aux atrocités commises envers les journalistes, soulignant la récente affaire de Martinez Zogo. L'écrivaine critique ainsi le comportement de certains présidents africains qui semblent chercher à apprendre de nouvelles méthodes de torture auprès de Vladimir Poutine.

La présence du président camerounais, Paul Biya, au sommet est particulièrement surprenante étant donné qu'il s'agit de sa première visite en Russie après plus de 41 ans de pouvoir. Alors que de nombreux dirigeants africains avaient boycotté la première édition du sommet à Sotchi en 2019, Paul Biya justifie sa présence par la crainte d'un retour de la Guerre froide, dont l'Afrique pourrait être la première victime.

Ces derniers mois, Paul Biya a multiplié les déplacements internationaux, exprimant sa volonté de dialoguer malgré les désaccords. Avant de se rendre en Russie, il a participé au sommet États-Unis-Afrique en décembre 2022 et au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial en juin à Paris. Un proche du président affirme que si l'Afrique peut contribuer au dialogue, Paul Biya est prêt à faire sa part. Il devrait partager ce message lors de sa rencontre bilatérale avec Vladimir Poutine vendredi.

En résumé, Calixthe Beyala critique la présence de certains dirigeants africains, en particulier de l'Afrique centrale, au sommet Afrique-Russie. Elle remet en question leur motivation à assister à cet événement et soulève des préoccupations concernant leurs actions envers leurs peuples. La visite historique du président camerounais, Paul Biya, est également mise en lumière, car il cherche à préserver l'Afrique d'une potentielle Guerre froide.