Dans une nouvelle publication sur les réseaux sociaux, le président camerounais Paul Biya a mis en avant sa vision d'un Cameroun uni dans sa diversité, relançant les spéculations sur ses intentions politiques à l'approche de la présidentielle de 2025.


"Je considère la diversité culturelle comme un atout pour le développement de notre pays et un facteur de croissance économique dans le cadre de notre politique d'inclusion", a déclaré le chef de l'État sur sa page Facebook officielle, accompagnant son message des hashtags "#PaulBiya #OneAndIndivisible #Cameroun".

Cette déclaration s'inscrit dans un contexte particulier, alors que le président, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis 1982, n'a pas été vu en public depuis plusieurs jours. Selon plusieurs sources, il séjournerait actuellement dans son village natal de Mvomeka'a, alimentant les interrogations sur son état de santé.
Des spéculations sur une nouvelle candidature
Pour de nombreux observateurs de la vie politique camerounaise, cette sortie médiatique constitue un indice supplémentaire d'une possible candidature à un huitième mandat présidentiel.

"Les termes employés, notamment sur la continuité de son action pour 'perpétuer la profonde mutation sociale', suggèrent clairement une volonté de poursuivre l'exercice du pouvoir", analyse un politologue de l'Université de Yaoundé interrogé sur cette publication.

Cette communication via les réseaux sociaux contraste fortement avec l'absence physique du président dans les événements officiels ces dernières semaines, soulevant des questions sur la gouvernance actuelle du pays.


Le message présidentiel n'a pas manqué de faire réagir l'opposition, qui y voit la confirmation de ses craintes quant à une nouvelle candidature de Paul Biya en 2025.

"Le président multiplie ces derniers temps les déclarations ambiguës qui semblent préparer l'opinion à une nouvelle candidature", a commenté un membre d'un parti d'opposition sous couvert d'anonymat.

Si Paul Biya décidait de se présenter et venait à remporter l'élection de 2025, il entamerait un nouveau septennat à l'âge de 93 ans, prolongeant ainsi l'une des plus longues présidences au monde.

À moins d'un an de cette échéance électorale majeure, le gouvernement camerounais n'a encore fait aucune déclaration officielle concernant les intentions du président sortant, maintenant le pays dans l'incertitude politique.