Actualités of Thursday, 6 July 2017

Source: cameroonweb.com

Paul Biya face à une nouvelle revendication anglophone

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Une nouvelle crise anglophone pointe le nez au Cameroun après celle des enseignants. Cette fois, ce sont les magistrats anglophones qui se sentent marginalisés. Ils revendiquent plus de considérations et de portefeuilles dans la gestion des affaires publiques.

A les en croire, les francophones ont pris d’assaut depuis des lustres, les postes emblématiques tels que le Sénat, l’Assemblée nationale, la cour suprême, le Conseil économique et social.

Les Anglophones se sentent donc marginalisés face aux francophones qui occupent en majorité ces institutions publiques cités ci-dessus. Pour cela, les magistrats réclament la présidence du Conseil Constitutionnel.

Et comme ces derniers temps, Paul Biya, le numéro 1 camerounais après avoir essuyé un boycott du 20 mai par les anglophones et dans la perspective des élections de 2018, essaie d’amadouer les anglophones à travers les nominations, les promotions des « frondeurs », des dons aux populations anglophones.

Lors de la session du Conseil Supérieur de la Magistrature présidé le 7 juin dernier par Paul Biya, il a été décidé l’intégration de jeunes auditeurs de justice, récemment sortis de l’ENAM; la promotion et les nominations des magistrats du Siège et ceux du Parquet ainsi que de la Chancellerie.

Pas plus tard que mardi dernier, les enseignants anglophones ont bénéficié d’un don d’une valeur de 143 millions de F CFA. Cette somme a servi à offrir aux services déconcentrés du ministère des Enseignements secondaires basés dans la région de l’Extrême-Nord, un groupe électrogène, 8 ordinateurs complets, 8 photocopieurs, 80 clés USB 16 Go, 8 onduleurs, un coffre-fort, et autres fournitures de bureau.

Cette nouvelle revendication des magistrats peut trouver une solution clémente de la part du locataire d’Etoundi. Mais la question qui reste poser est de savoir si Paul Biya est capable de laisser les anglophones occuper la tête de ce un poste stratégique ?

S’il faut rappeler que les magistrats du Conseil Constitutionnel sont des arbitres du jeu politique. Ils sont appelés à régler les contentieux électoraux pouvant survenir lors d'élections comme les référendums, les élections présidentielles, les élections législatives, les élections sénatoriales et les élections régionales.

Ce sont également les magistrats de ce même Conseil qui proclament les résultats des élections au Cameroun. Cette revendication peut revêtir donc un quelconque enjeu politique ? Paul Biya succombera-t-il aux revendications des magistrats ? C’est le wait and see.