C’est une attitude qui cadre plutôt mal avec les dispositions liées à la promotion de l’égalité des genres, prônées par le Cameroun à l’instar de la communauté internationale. En effet, si l’on s’en tient au décret 2017/239 du 22 mai, l’on peut constater que sur 73 unités administratives coiffées par les sous-préfets, seules 5 dames ont été promues à ce poste lundi dernier par le président de la République.
Selon le quotidien Le Messager du mercredi 24 mai 2017 qui fait cette remarque, les Camerounaises ont du mal à être nommées Préfets au Cameroun. Ce qui laisse croire que la préfectorale est une affaire essentiellement masculine ou que les femmes n’y sont pas encore bien préparées.
Le journal révèle par ailleurs qu’en ce moment, dans les chaumières le débat est en cours et des organisations féministes pourraient réagir à ce sujet pour faire entendre leur voix. Surtout que, d’après le 3e recensement général de la population et de l’Habitat de 2005, la population camerounaise est composée de 50,5% de femmes. Sur le plan politique par exemple, un rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement indique qu’au total, les femmes députés au cours de la législature de 2007-2012 étaient de 25. Par ailleurs à ce jour, aucune femme n’a occupé le poste de Premier ministre, Vice-Premier ministre, entre autres postes. Et pour espérer les voir occuper ces postes de hautes responsabilités, il faudra qu’elles s’arment de patiente, pendant on ne sait combien de temps.
En attendant, en dehors des hommes qui s’en sortent comme à l’accoutumée avec la part du lion dans cette répartition, Maiwola Angèle, épouse Ngon à Mpon, administrateur civil, prend les rênes de l’arrondissement de Messondo. Enjoh Tembu Regina, quant à elle atterrit à Ndop et Wanko Wankam Annie dépose ses valises à Mbandjock, dans le département de la Sanaga maritime, entre autres. Dans le même sillage, Bekila Gisèle a été promue inspecteur des questions électorales, une fonction qu’elle assumait déjà du fait de la vacance du poste.