Près de 40 soldats que le Cameroun a perdus ces derniers jours. Une grande perte pour le peuple camerounais, une douleur immense pour les familles des disparus.
Lors du week-end dernier, un gendarme a froidement tué ses quatre (4) collègues dont son chef de compagnie à Kousseri, capitale départementale du Logone-et-Chari, région de l’Extrême Nord.
Toujours dans le même week-end, le navire « Mudemba » du BIR a chaviré. Un autre grave accident qui s’est produit au lendemain du massacre de Kousseri. Le bâteau logistique en partance pour Bakassi, comportant 37 membres du BIR a fait naufrage en pleine Mer, faisant au passage 34 morts. En clair, 3 des vaillants soldats ont été sauvés de ce tragique naufrage.
Mis au parfum de ce drame, le président de la République Paul Biya, Chef des armées, a immédiatement prescrit la mise sur pied d’une commission d’enquête pour connaitre les circonstances.
Une bonne initiative à saluer mais ces soldats ne méritent-ils pas plus de considérations ? Pourquoi l’Etat ne décrète-t-il pas quelques jours de deuil pour honorer la mémoire de ces soldats ?
Sous d’autres cieux, il n’a pas fallu autant de morts avant que l’Etat n’honore la mémoire des victimes.
En juin 2016, le peuple malien avait honoré de trois jours de deuil la mémoire de 17 soldats tués dans une attaque terroriste à Nampala, dans le centre du pays. A l’instar du Mali, la Guinée aussi avait fait la même chose pour le décès subit de six de ses soldats à Kidal.
La Tunisie pareille, le président tunisien avait décrété trois jours de deuil national après la mort de huit soldats, abattus par un groupe d'hommes armés au mont Chaambi, près de la frontière avec l'Algérie en 2013.
Le Sénégal de Macky Sall avait aussi décrété un deuil national de trois jours à la suite de l’incendie sur le site d’un rassemblement religieux musulman dans le sud-est du pays, qui a fait plus de 20 morts en 2016.
Un deuil national est censé rendre hommage aux personnes ayant accompli des actes reconnus comme héroïques, les victimes d'un acte de barbarie ou d'une catastrophe naturelle, etc. Un instant de recueillement est convoqué. Alors qu’attend le gouvernement camerounais ?