Actualités of Friday, 8 November 2024

Source: www.camerounweb.com

Paul Biya : la fin ?

Paul Biya : la fin ? Paul Biya : la fin ?

Dans un plaidoyer sans concessions, Jean-Pierre Bekolo lance un avertissement aux partisans d'une nouvelle candidature de Paul Biya aux élections présidentielles de 2025. Selon lui, il est impensable, et même absurde, d'imaginer que le président camerounais, en poste depuis plus de 40 ans, puisse se présenter à nouveau à l'âge de 92 ans.

"Ne commencez pas cette mascarade électorale autour de Paul Biya. Non, Paul Biya n'est pas candidat pour les élections de 2025!" affirme Bekolo. Ce cinéaste engagé, connu pour ses prises de position critiques, estime que ceux qui soutiennent une telle candidature cherchent à tromper les Camerounais et à présenter une illusion au monde entier. Il dénonce une tentative de prolonger indéfiniment un règne qu'il considère comme épuisé.

Pour Bekolo, aucune République, pas même les plus fragiles, ne devrait être dirigée par une personne centenaire. "En persistant dans cette voie, vous insultez l’intelligence d’un peuple qui n’est ni aveugle ni stupide", lance-t-il à l'intention des partisans de Paul Biya. Il accuse ces derniers de sacrifier l’avenir du Cameroun et de sa jeunesse, les privant d'espoir et d'une véritable perspective de développement.

Jean-Pierre Bekolo va plus loin, s'interrogeant sur l'acharnement au pouvoir qui, selon lui, "étouffe" le peuple camerounais. "Où est la grandeur dans ce désir insensé de s'accrocher au pouvoir jusqu'à son dernier souffle?" déclare-t-il, appelant ceux qui poussent Biya à rester à assumer leur propre ambition politique plutôt que de se cacher derrière l’image du président.

Cette prise de position rejoint un débat récurrent au Cameroun, où les partisans de Paul Biya, malgré son âge avancé et les questions sur sa capacité à diriger, continuent de promouvoir sa candidature pour 2025. Mais pour Bekolo, cette insistance est non seulement un affront à la jeunesse camerounaise, mais aussi à la dignité de l’Afrique toute entière.

Il conclut en appelant à la responsabilité, non seulement des soutiens du président, mais aussi de ses proches, notamment ses enfants. "Même vos propres enfants, au lieu de vous soutenir, devraient vous renier, se dissocier de cette ignominie." Pour lui, l'Afrique et le Cameroun méritent bien mieux que ce qu'il qualifie d'"acharnement au pouvoir".