Actualités of Monday, 6 November 2017

Source: germinalnewspaper.com

Paul Biya, la malédiction du 6 novembre 1982 au Cameroun

Paul Biya et Ahmadou Ahidjo Paul Biya et Ahmadou Ahidjo

Vanité des vanités, tout est vanité, dit Ecclésiaste. ‘’L’homme ! Ses jours sont comme l’herbe, comme la fleur des champs il suffit qu’un souffle passe; Sur lui,
il n’est plus, jamais plus ne le connaitra sa place.’’ Cette sagesse, tirée des psaumes 103 montre la vanité de toute chose.
Au milieu du XVIIe siècle, Louis XV affirmait péremptoire : « En ma personne seule réside la puissance souveraine. À moi seul appartient tout le pouvoir législatif sans dépense ni partage. L’ordre public tout entier émane de moi et les droits et les intérêts de la Nation sont nécessairement unis avec les miens et ne reposent qu’en mes mains. » Toutefois, la dictature monarchique a ouvert la voie à la Révolution bourgeoise de 1791. La France est ainsi passée d’une extrémité à une autre, de l’absolutisme royal à l’intolérance bourgeoise qui a effacé l’ordre de la noblesse en assassinant le roi.


La Révolution bourgeoise ira de pair avec l’instabilité constitutionnelle. De 1791 à 1795, trois constitutions sont rédigées en France.
La situation du Cameroun est préoccupante. Une bourgeoisie a émergé avec les moyens de l’État et la complicité des relais néocoloniaux, au-dessus d’une classe moyenne naissante et végétative.

Les ressources naturelles du pays ont été soit bradées, soit inexploitées. La constitution, constamment malaxée, est taillée sur mesure. L’insécurité est grandissante. L’État ne protège plus, fait semblant d’éduquer, ne respecte plus les citoyens, bafoue les normes et les droits humains les plus élémentaires. La corruption prospère à la tous les étages de l’échelle sociale. Les citoyens manquent de repères.


Un tel État n’est-il pas appelé à disparaître ? N’est-il pas pur fétichisme que de continuer à le vénérer?