Dans un récent témoignage, St Eloi Bidoung a dressé un bilan des nombreux défis auxquels le président Paul Biya a dû faire face depuis son accession à la tête de l'État. Selon lui, le parcours du chef de l'État camerounais est marqué par une série de crises majeures qui ont rendu sa tâche particulièrement ardue, mais qui ont également mis en lumière la résilience du Cameroun.
« Depuis son accession à la magistrature suprême, le président Paul Biya n’a pas eu la tâche facile. Il faut le reconnaître », a souligné Bidoung, rappelant les premiers obstacles auxquels Biya a été confronté, dont la tentative de coup d'État peu après son arrivée au pouvoir. Ce coup de force manqué n'était que le début d'une longue liste de difficultés.
Dans les années qui ont suivi, le Cameroun a été plongé dans une crise économique profonde, qui a duré près de deux décennies. Une période qui a laissé des cicatrices durables sur l'économie nationale, mais qui n'a pas empêché le pays de tenir bon, comme l'ont reconnu plusieurs organismes internationaux. « Malgré tout, les organismes internationaux nous ont toujours reconnu la résilience de notre économie », a affirmé Bidoung.
À peine le pays commençait-il à sortir de cette crise économique que la question de la péninsule de Bakassi est survenue. Ce différend territorial avec le Nigeria a dominé l'agenda diplomatique du Cameroun pendant des années. Et alors que cette crise semblait s'apaiser, une nouvelle menace est apparue : celle de la secte Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord, plongeant le Cameroun dans une lutte acharnée contre le terrorisme.
« Alors qu’on croit avoir résolu le problème de Boko Haram, voilà qu'apparaît la crise au Noso », a déploré Bidoung, faisant référence à la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plusieurs années. Cette dernière crise a engendré une instabilité sécuritaire et sociale dans une partie du pays, pesant encore plus sur l'économie et le tissu social camerounais.