Au total cinquante-cinq détenus de la crise anglophone ont recouvert leur liberté depuis le jeudi dernier sur ordonnance du Chef de l’Etat Paul Biya.

Réagissant à cette décision, Me Bernard Muna qui fait partie du collectif d’avocats qui défendait la cause des détenus a indiqué que la libération des détenus était bien loin de sonner la fin du problème anglophone.
Pour l’avocat seul le fédéralisme serait la réponse adéquate à la crise anglophone.

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« Les personnes qui parlent de démocratie doivent comprendre que la meilleure forme de démocratie c'est le fédéralisme. S'ils ne le comprennent pas, ils doivent rentrer à l'école. Le président de la République peut dire ce qu'il veut. Il va partir.» a déclaré Me Muna quelques heures après la libération de ses clients.

« Levons nous pour le vrai combat. (…) Il faut que nous luttions pour le futur. Moi j’ai 77 ans. Je peux mourir à tout moment. Si je me bats c’est pour les générations futures. Les élèves peuvent perdre un an ou deux même s’il le faut pour obtenir un futur meilleur » a-t-il poursuivi.

L’ancien bâtonnier a également dénoncé la discrimination dont sont victimes les populations des zones anglophones et a convié le président Paul Biya à créer des conditions du retour au bercail des personnes qui se sont exilées par peur des représailles ou des arrestations dans le cadre de cette crise anglophone.



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