Alors que la communauté internationale se joint aux citoyens camerounais pour exprimer leurs inquiétudes quant au retrait du président de la scène publique, l’alliance du RDPC avec les institutions de l’État camerounais s’active pour censurer le débat public sur une question d’intérêt général.
Nous voulons aborder une question cruciale, dont une bonne compréhension peut nous permettre de continuer à exiger une gouvernance plus responsable de notre pays. C’est notre devoir envers nos concitoyens et envers Dieu qui nous a si abondamment béni avec ce pays.
Personne n'est satisfait de l’état actuel du Cameroun et de la limitation des libertés du peuple camerounais. La constitution actuelle du Cameroun n’a pas été rédigée dans un souci d’impartialité. C’est la constitution de Biya, rédigée par ses amis triés sur le volet dans le but d’accroître ses pouvoirs et de préserver ce pouvoir grâce à un système électoral défectueux et facilement truqué.
La constitution devait cependant se conformer à un consensus naissant sur les constitutions dans une démocratie constitutionnelle.
Le principe de souveraineté populaire, les limites des pouvoirs de chaque branche du gouvernement et le mode de transfert du pouvoir qui doit être conforme au principe de souveraineté populaire.
Si l’on regarde les devoirs du président du Cameroun et de l’homme, M. Paul Biya, notamment son attitude à l’égard de ses fonctions, on conclura qu’il n’est plus capable d’exercer ces fonctions. De plus, il y a des moments où il agit comme s’il était président contre sa volonté. La même Constitution permet à un président de démissionner sans avoir à expliquer pourquoi il démissionne.
Le manque d’enthousiasme dans son travail et la démonstration croissante que son âge l’empêche d’exercer efficacement ses fonctions sont de bonnes raisons pour lesquelles M. Biya aurait démissionné ou déclaré inapte.
La fonction de président du Cameroun, bien distincte de l’homme M. Biya, est une institution dont le respect est ancré dans sa nature. C'est notre droit, en fait, notre devoir d'opposer constamment les actions de M. Paul Biya et les devoirs du président du Cameroun.
Si nous constatons qu'il ne répond pas aux normes de cette fonction, nous ne pouvons nous empêcher de le critiquer en invoquant à tort qu'il s'agit d'une institution. C'est la fausse doctrine que propage M. Paul Atanga Nji ; c'est la doctrine franco-catholique longtemps discréditée mais toujours à la mode dans le monde francophone.