Selon les textes de base du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), l’article 18 stipule que «le Congrès définit l’orientation politique, économique, sociale et culturelle ainsi que le cadre général de l’action du parti. Il se tient tous les cinq ans. Toutefois, en cas de nécessité, cette période peut être abrégée ou prorogée par le bureau politique…».
Or, le dernier Congrès du parti du flambeau s’est tenu le 15 septembre 2011 au Palais des congrès à Yaoundé avec comme fait saillant, la reconduction sous la forme de plébiscite de Paul Biya à la tête de son parti. De façon plus précise, rendu au 15 septembre 2016, le mandat du président national, Paul Biya, est caduc, indique le quotidien Le Messager du jeudi 22 septembre 2016. À côté de cela, le bail des membres du Comité central, aussi bien les titulaires que les suppléants, est arrivé à expiration.
Et comme le prévoient les textes, le mandat de cinq ans peut être prorogé ou abrogé. Seulement, cinq ans plus tard, à ce jour précisément, le Congrès ne s’est toujours pas tenu. Pire encore, aucune sortie médiatique pour expliquer pourquoi ledit Congrès pourtant très attendu par l’opinion nationale n’a pas eu lieu. «Si le bureau politique a prorogé le mandat du président national, pourquoi n’y a-t-il pas eu une communication officielle ?», s’interroge alors le quotidien.
Pourtant, Ibrahim Mbombo Njoya, le chef de la délégation permanente du RDPC à l’Ouest et membre du bureau politique, lors d’un meeting tenu à Bafoussam en février dernier, avait laissé entendre qu’il serait judicieux de convoquer un congrès extraordinaire. L’objectif serait alors de mettre de l’ordre dans les affaires du parti au pouvoir. Ce qui n’a pas été fait.