Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) monte au créneau suite à la diffusion d'une vidéo montrant des actes de torture présumés sur l'artiste Longue Longue.

Les images devenues virales sur les réseaux sociaux documentent des scènes de torture datant de 2019. On y voit l'artiste engagé Longue Longue subir des sévices, notamment des coups de machette à la plante des pieds, infligés par des individus présentés comme des agents de la Sécurité militaire à Douala.
Lors d'une conférence de presse tenue ce mardi à Douala, le REDHAC a annoncé son intention d'engager des poursuites judiciaires contre le gouvernement camerounais. "Nous allons envoyer la lettre au président de la commission africaine des droits de l'homme et des peuples et au rapporteur spécial sur les actes de tortures des Nations Unis", a déclaré Maximilienne Ngo Mbe, secrétaire exécutif de l'organisation.

Maître Alice Nkom, figure emblématique de la défense des droits humains au Cameroun, souligne l'importance de cette affaire : "L'affaire Longue Longue est extrêmement importante. Elle intéresse le monde entier et le monde de la justice où nous allons l'amener. La loi qui punit la torture dans notre pays nous vient du législateur international."

Le ministre délégué à la présidence de la République en charge de la Défense, Joseph Beti Assomo, a ordonné l'ouverture d'une enquête. Cependant, les résultats se font toujours attendre, tandis que l'artiste affirme craindre pour sa vie.