Le rugby camerounais se trouve au bord d'une crise sans précédent. Selon des sources fiables, le président de Rugby Afrique a adressé une lettre alarmante au ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, menaçant de suspendre la Fédération Camerounaise de Rugby (FECARUGBY).
Cette missive, datée du 5 juillet 2024, intime l'ordre au ministre d'organiser des élections à la FECARUGBY dans un délai de 90 à 120 jours à compter de la date de signature. Plus inquiétant encore, le président de Rugby Afrique a recommandé à son Comité Exécutif et au Comité de Gouvernance d'exclure le Cameroun du prochain tournoi prévu en novembre 2024, ainsi que de tous ses droits, jusqu'à ce que la situation soit clarifiée.
Le président de Rugby Afrique n'a pas manqué de rappeler au ministre Mouelle Kombi que le non-respect de ces règles pourrait entraîner une recommandation de suspension totale de l'Union camerounaise de rugby.
Cette situation critique s'inscrit dans un contexte plus large de difficultés rencontrées par plusieurs fédérations sportives camerounaises. Les observateurs pointent du doigt la gestion du ministre des Sports, accusé d'avoir "détruit toutes les fédérations camerounaises".
Cette nouvelle déconvenue intervient peu après un différend avec le ministère des Finances, ajoutant à l'embarras du ministre des Sports. La multiplication de ces incidents diplomatiques et administratifs soulève de sérieuses questions sur la gouvernance du sport au Cameroun.
Face à cette situation alarmante, des voix s'élèvent pour demander l'intervention du Président de la République, Son Excellence Paul Biya. Certains vont jusqu'à suggérer une "haute instruction" pour exclure Mouelle Kombi du gouvernement.
Cette crise du rugby met en lumière les défis auxquels le sport camerounais est confronté en termes de gouvernance et de respect des normes internationales. Elle souligne l'urgence d'une réforme profonde de la gestion du sport au Cameroun pour éviter que le pays ne se retrouve isolé sur la scène sportive internationale.
L'avenir du rugby camerounais, et potentiellement celui d'autres disciplines sportives, semble désormais suspendu aux décisions qui seront prises dans les prochaines semaines. La communauté sportive camerounaise retient son souffle, espérant une résolution rapide de cette crise pour éviter des conséquences désastreuses pour le sport national.