Selon des sources dignes de foi, l’évènement qui aurait pu se tenir en novembre dernier, a subi les aléas des remous sociaux enregistrés dans les deux régions anglophones du Cameroun.
Attendu en fin novembre 2016, avons-nous appris, le Conseil supérieur de la magistrature, se tient le mercredi 08 février 2017 à Yaoundé. Des sources laissent entendre qu’outre les violents mouvements de grève qui ont ponctué la vie des populations des villes anglophones de Bamenda et de Buea, la tenue des assises de la plus haute instance du corps des magistrats, a aussi été repoussée pour une autre raison.
A en croire des confidences glanées ça et là, l’échéance aurait aussi été repoussée à cause du désaveu par le président de la République, des promotions proposées par Laurent Esso le ministre de la Justice. Les langues baladeuses prétendent que la liste proposée par le Garde des Sceaux au chef de l’Etat pour l’avancement de grades des magistrats, ferait la part belle aux ressortissants du Littoral. Chose qui dit-on, ne serait pas alors du goût de Foumane Akame le conseiller juridique du président de la République.
Des personnes appartenant au corps judiciaire avancent sous cape que dans les listes proposées au chef de l’Etat pour l’avancement de grades des magistrats, l’on retrouve beaucoup de personnes aux dépens de bien d’autres présentant pourtant plus d’ancienneté, et n’ayant jamais fait l’objet d’une convocation du Conseil de discipline. L’on évoque à ce propos, l’exemple de magistrats passés 4ème Grade en 2000, et qui près de 17 ans plus tard, demeurent au même grade, sans qu’ils aient été ne serait-ce qu’une fois, convoqués par le Conseil de discipline.
Bien plus, l’on apprend des coulisses que Paul Biya, quoique homme au tempérament énigmatique, serait remonté contre Laurent Esso et Jacques Fame Ndongo, respectivement ministre de la Justice, et ministre de l’Enseignement supérieur. Raison. La mauvaise gestion selon les auteurs de cette thèse, des mouvements de grève des avocats et enseignants anglophones.
Tout compte fait, le Conseil supérieur de la magistrature du 08 février prochain, est important à plusieurs titres. Ce dernier, confie-t-on, devrait constituer un pas capital pour le redéploiement des magistrats anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest, de même qu’il devrait régler les frustrations de certains magistrats qu’on dit « piétinés » depuis plus de 10 ans, pour ce qui est des avancements en grades, notamment en magistrats Hors - échelle.