Actualités of Thursday, 16 July 2015

Source: cameroon-info.net

Paul Eric Kingué est libre

Paul Eric Kingue Paul Eric Kingue

Pour la troisième fois en l’escape de deux mois, Paul Eric Kingué est parti ce jeudi 16 juillet 2015, de sa cellule de la prison centrale de Douala pour la Cour suprême à Yaoundé.

Cette expédition en aller et retour sous forte escorte, l’ex Maire de la Commune de Penja, l’a faite pour la dernière fois ce jeudi car, la plus haute juridiction du pays vient de décider en dernier ressort, de le remettre en liberté après environ sept années d’incarcération successivement dans les prisons de Nkongsamba et Douala, deux villes de la région du Littoral.

Ainsi, s’achève heureusement pour Paul Eric Kingué, une mésaventure rocambolesque qui a défrayé la chronique judiciaire et politique, même au delà des frontières camerounaises.

Accusé d’être l’un des instigateurs des émeute de la faim en 2008, la Cour d’Appel de la région du Littoral, avait condamné début année 2010, Paul Eric Kingué à trois ans d’emprisonnement ferme, alors qu’en instance, le tribunal de grande instance de Nkongsamba lui avait collé six ans de prison.

Et dans l’affaire opposant le célèbre prisonnier à la Commune de Penja, la Cour d’Appel du Littoral avait prononcé un verdict de dix ans d’emprisonnement contre celui que les proches appellent affectueusement PEK alors qu’en instance, il avait écopé d’une condamnation à vie. C’est cette sentence de dix ans qui retenait encore Paul Eric Kingue dans la prison de New-Bell.

Mais, convaincu de son innocence et jaloux de son honorabilité, Paul Eric Kingué avait contre attaqué les deux verdicts de la Cour d’appel du Littoral. Voilà pourquoi la Cour suprême avait été sollicitée pour trancher en dernier ressort. Lors de la première audience, le jeudi 21 mai, les pistes d’une libération certaine avaient été déblayées par le Conseiller rapporteur et le Ministère public en plaidant pour l’acquittement de l’accusé.

Finalement, les juges de la haute juridiction ont rendu un verdict qui s’inscrit dans le même registre que celui du Groupe de travail de l’ONU sur la Détention arbitraire qui avait estimé l’année dernière après enquête, que la condamnation de l’ex maire de Njomé-Penja était injuste.