A l’occasion de la journée internationale de la Femme, alors que certaines attendent le jour-j pour se laisser entrainer dans des dérives, d’autres se battent pour une place dans la société.
C’est le cas de Pauline Nguetsemo « Ma’a po » Au quartier Dakar dans l’arrondissement de Douala 3è, tout le monde connait Pauline Nguetsemo, la seule qui fait les beignets dans le secteur. Alors que de nombreuses filles de son âge se laissent aller dans la facilité et attendent un prince charmant qui viendra les sortir de la galère, Pauline Nguetsemo a choisi de vendre les beignets pour assurer son quotidien payer ses études et celles de ses petits frères.
C’est depuis sa tendre enfance que Pauline a été piquée par le virus des beignets. En effet, sa mère Madame veuve Fongang était-elle même vendeuse de beignets. Après avoir perdu son père très tôt à l’âge de sept ans, Pauline qui est l’ainée d’une famille de trois enfants a très tôt commencé à aider sa mère dans le commerce des beignets pour s’occuper de ses petits frères. Elle affirme d’ailleurs avec fierté que «ce sont ces beignets qui m’ont élevé » et m’ont permis d’aller l’école.
Ma’a Po se lève tous les matins à quatre heures pour pétrir la farine et apprêter poissons et haricot pour démarrer la vente à sept heures.
A 35 ans, aujourd’hui cette titulaire d’un baccalauréat A4 allemand et un BTS en communication d’entreprise n’affiche aucun complexe. Elle dirige avec la rigueur digne d’un chef d’entreprise le « Beignetariat » crée il y a 17 ans par sa mère aujourd’hui devenue invalide à cause d’un accident de la circulation dont elle a été victime : « C’est la seule source de revenus de la famille. Elle permet de payer mes études, celles de mon fils et de mes petits frères »
Pauline est une vraie femme de caractère car elle affirme qu’un homme ne saurait lui dicter un mode de vie. C’est la raison de sa séparation d’avec le pere de sa fille .Celui-ci lui avait demandé d’arrêter de vendre les beignets, source de sa survie. Elle reste optimiste, un jour peut-être elle aura un emploi plus rémunerateur. En attendant, Pauline est dans les beignets.. Bonne fête la mère