Actualités of Tuesday, 24 October 2017

Source: absholding.net

Pauvreté: un tueur silencieux

La pauvreté détruit au quotidien de nombreuses relations La pauvreté détruit au quotidien de nombreuses relations

Dans le rapport Vaincre la pauvreté humaine (2000) du Pnud, un encadré définit spécifiquement trois types de pauvreté : l’extrême pauvreté, la pauvreté générale et la pauvreté humaine.Ainsi, une personne vit dans la pauvreté extrême, si elle ne dispose pas des revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins alimentaires essentiels – habituellement définis sur la base de besoins caloriques minimaux.

Au fil de l’eau, une personne vit dans la pauvreté générale, si elle ne dispose pas des revenus suffisants pour satisfaire ses besoins essentiels alimentaires et non alimentaires (l’habillement, l’énergie et le logement).

La pauvreté humaine, quant à elle, est présentée comme l’absence des capacités humaines de base : analphabétisme, malnutrition, longévité réduite, mauvaise santé maternelle, maladie pouvant être évitée, etc.

Descartes disait : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». En prenant le philosophe au mot, l’on s’attendrait par exemple à voir ceux qui en ont trop, partager de façon naturelle, leur surplus avec ceux qui n’en ont pas assez. Mais, la réalité de la vie démontre à suffisance que cette assertion n’est pas toujours vraie. D’ailleurs, la Banque mondiale, dans son rapport du 2 octobre 2016, intitulé « Pauvreté et prospérité partagée », apprend que l’Afrique est l’unique continent qui, de 1990 à 2013, a vu le nombre des pauvres augmenter, alors même qu’elle a généré beaucoup de richesses en enregistrant l’une des croissances économiques les plus fortes.

Toujours selon ce rapport, 41% de la population africaine vit en dessous du seuil de pauvreté contre une moyenne mondiale de 10.7% seulement. En nombre, il s’agit de 388 millions d’Africains qui vivent avec moins de 1.9 Usd par jour sur les 766 millions de pauvres dans le monde.

Ces chiffres alarmants ont d’ailleurs conduit les Nations unies à adopter, le 25 septembre 2015, 17 objectifs mondiaux de développement durable. Le premier étant d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde.

Le 17 octobre a donc été consacré à cet effet à la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté (the end poverty day), avec pour objectif de sensibiliser l’opinion aux moyens dont chacun dispose pour relever ce défi planétaire.

La lutte contre la pauvreté doit être une affaire de tous. La solidarité à ce combat peut se faire à différents niveaux :

.les médias sociaux, en familles et en amitiés en rejoignant le mouvement hashtag #EndPoverty ou d’autres mouvements de lutte contre la pauvreté

.les associations militant pour l’accès à l’éducation de tous les enfants et surtout de la jeune fille

.les actions humanitaires dans des zones frappées par la guerre, les maladies ou le changement climatique

.les orphelinats, centres des handicapés, léproseries ou même dans la rue.

En bref, quel que soit notre condition aujourd’hui, nous sommes tous interpellés à lutter contre la pauvreté. Car, au-delà de cette lutte qui est une cause noble, il faut bien avoir à l’esprit que nul ne sait ce que lui réserve le futur. L’histoire enseigne qu’on peut être un seigneur aujourd’hui comme l’ancien président Bokassa l’a été et connaître un jour l’indigence.

Donc, faisons des dons en argent et en nature, sans rien négliger. Car, nous n’avons qu’un seul monde, qui compte sur chacun d’entre nous pour le rendre chaque jour meilleur.