play videoOn ne peut pas mourir de famine et mourir de soif en même temps
"On ne peut pas mourir de famine et mourir de soif en même temps", ces mots d’un habitant de Yaoundé illustrent le sentiment d’abandon qui anime les populations. Depuis plusieurs semaines, elles sont sans eau potable. Pour se ravitailler, ceux qui en ont les moyens sont obligés de parcourir de longues distances pour payer à 1000 fcfa la bonbonne d’eau. Cette misère des Camerounais, France 24 la raconte dans un nouveau reportage devenu viral sur les réseaux sociaux.
Si les Camerounais relaient abondamment ces contenus peu flatteurs pour le pays, c’est en partie parce qu’ils sont désarmés face aux dirigeants qui semblent avoir démissionné. Comme indiqué dans le reportage, Yaoundé connait régulièrement des perturbations dans la distribution de l’eau potable.
Les jours où l’eau est disponible, sa qualité laisse à désirer. « L'eau qui sort du robinet, vous n'avez pas le courage de la boire. La plupart des familles sont obligées d'avoir un budget d'eau pour acheter une bonbonne à 1000 FCFA », raconte désespérément, un habitant de Yaoundé.
France 24 enchaîne depuis plusieurs mois des reportages qui mettent à nu la mauvaise gouvernance du régime de Paul Biya. Le pays est présenté sur ce média international comme le laboratoire de tous les faits divers du continent.
Il y a quelques semaines, l’audience de la chaine a certainement augmenté après la diffusion d’un reportage sur la commercialisation d’une boisson éclaircissante au Cameroun. Importés par la députée Nourane Foster, les produits qui circulaient jusque-là sans problème sur le marché ont été retirés après la diffusion de cet élément. Le ministre de la santé qui semblait silencieux sur le sujet est rapidement monté au créneau pour prendre une série de mesures pour assainir l’importation et la commercialisation des produits alimentaires et cosmétiques au Cameroun. Il sera rapidement refroidi par le premier ministre Joseph Dion Ngute qui lui a demandé de rappeler ses décisions.