Le mauvais état des voies de contournement est un véritable obstacle pour les usagers de la route et les riverains.
«Avant les enfants se récréaient dans le couloir sans problème. Mais maintenant c’est fini parce que les accidents sont très répétés au moins trois fois par semaine ici à Song-Mahop ».
Les plaintes de cette quinquagénaire du quartier Song Mahop sont de plus en plus récurrentes. Des plaintes qui font par ailleurs l’unanimité dans ce quartier de l’arrondissement de Douala 3ème.
C’est que, les routes secondaires empruntées par les automobilistes et les conducteurs de mototaxis sont en très mauvais état. Les routes sont boueuses, mal entretenues et parsemées de nids de poule. C’est dans cette boue de couleur noire que circulent les taxis et mototaxis.
Les piétons sont éclaboussés. Les enfants en bas âge sont de plus en plus victimes d’accidents, percutés par des motos. Et même les marchandises des riverains installées devant les maisons n’échappent pas aux mototaxis qui les bousculent.
Les axes tels que carrefour Combi pour la grande Shell, Song-Mahop pour village et le collège Itba pour la Shell sont pris d’assaut par les usagers de la route de 6h à 10h et de 16h à 20h. Les usagers utilisent cette route de contournement à cause des travaux d’aménagement de la sortie Est de Douala. Des travaux pour lesquels l’axe qui relie le carrefour Kombi à la Elf axe lourd, sont bloqués. D’après les usagers, le mauvais état de ces routes leur cause beaucoup de torts.
Colbert Kouam conducteur de moto s’interroge : «Il faut se défendre pour gagner son pain quotidien mais dans quelle condition avec nos routes de Douala III ?». Avant de poursuivre : «Normalement, l’Etat avant d’engager les travaux de construction, devrait d’abord aménager les routes de secours», suggère-t-il.
Toujours dans le même ordre d’idées, Salomon N. affirme également que la durée de vie des véhicules est réduite parce que les creux abiment très rapidement les amortisseurs. Pour certains, les passagers doivent doubler le prix normal et d’autres par contre préfèrent ne même pas emprunter ces routes délabrées.
« Si un passager quitte Dakar pour village, le tarif normal c’est 250 Fcfa mais l’état de la route fait que le client doit désormais débourser 500 Fcfa», affirme Blaise Nkepdiang, conducteur de mototaxi.
Selon Claude Paho, taximan «l’inflation du tarif dépend du conducteur du taxi. Généralement sur les routes enclavées je prends 300 Fcfa au lieu de 250 Fcfa», avoue-t-il. Les populations environnantes ont ras-le-bol de la poussière.
Sandrine Kemta affirme : «Les conducteurs de motos et de taxis soulèvent beaucoup de poussières avec leurs engins. Et nous sommes victimes des maladies notamment la toux, le rhume et la grippe», indique la commerçante. Les travaux d’aménagement de la sortie Est de Douala vont s’étendre sur une durée de 30 mois indique la plaque implantée sur les lieux d’aménagement.