Le gouvernement propose une revalorisation de l’ordre de 20% de ce droit, loindes 50% exigés par les bénéficiaires.
34 ans après la dernière revalorisation de la pension vieillesse au Cameroun, les membres de la Commission nationale consultative du travail ont examiné, à Yaoundé, l’avant-projet de décret fixant le coefficient de revalorisation de la pension vieillesse, d’invalidité et de décès.
Sauf que la proposition d’une augmentation de 20% présentée par le gouvernement n’a pas été approuvée par les travailleurs. «Nous avons proposé que la pension vieillesse soit revalorisée à 50%, car nous trouvons anormal que 34 ans après la dernière augmentation, le gouvernement vienne nous proposer 20% », soutient Isaac Bissala, président de l’Union générale des travailleurs du Cameroun (Ugtc). Actée, cette proposition devra s’appliquer à ceux qui percevaient déjà leur pension avant le décret du président de la République organisant le relèvement du plafond des cotisations de 300. 000 à 750. 000 Fcfa.
Par ailleurs, les travailleurs proposent au gouvernement de ramener la période de cotisation de 20 à 15 ans. Ils estiment qu’avec la précarité qui sévit aujourd’hui dans le monde du travail, ce n’est pas toujours évident de remplir 240 mois de cotisation.
« A chaque fois que la commission se réunit pour faire des propositions, on nous dit toujours que le gouvernement va décider. Cela devient embêtant parce que nous ne pouvons pas tout le temps faire des propositions et on nous largue au visage que nous ne sommes pas une instance décisionnelle et que notre devoir se limite à faire des propositions », déplore un syndicaliste.
Outre cet avant-projet de décret, des propositions sur l’avant-projet de loi relative aux prestations sociales ont été faites par les membres de la commission. Dans ce cadre, la question sur le nombre d’enfant pris en charge par la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) a été posée.
Contrairement à huit enfants, comme le proposent les travailleurs, le gouvernement penche pour six. «L’objectif de la politique gouvernementale est d’assurer une parenté responsable. Cela permettra à chaque famille de nourrir et d’éduquer convenablement ses enfants », explique Alain Noël Olivier Mekulu Mvondo Akame, directeur général de la Cnps.
Néanmoins, l’allocation d’une prestation de rentrée scolaire et des soins médicaux aux enfants a été proposée par ce dernier dans l’avant-projet de loi relative aux prestations sociales.