Les exploitants des auto-écoles s’opposent au payement de la somme de 5000 FCFA/candidat, imposé par la société en charge de la sécurisation du permis de conduire.
A quoi sert la somme de 5000 FCFA imposée à chaque candidat à l’obtention du permis de conduire par la Pressprint, la société en charge de la sécurisation desdits permis ? Les exploitants des auto-écoles veulent comprendre. C’est la raison pour laquelle leur collectif a saisi plusieurs institutions notamment la Présidence, la Primature, les ministères du Transports et de l’Administration Territoriale et la CONAC.
La Nouvelle Expression (LNE) parue le 5 janvier 2018 rapporte que les exploitants des auto-écoles vont savoir que cette taxe de « sécurisation du permis » ne repose sur aucune base juridique. « En parcourant les textes et dispositions réglementaires anciens comme nouveaux relatifs à la formation dans les auto-écoles et au processus d’obtention du permis de conduire notamment l’arrêté n0044/A/MINDT/DU du 28/04/2015, il ne ressort nulle part une disposition instituant un paiement de l’inscription en ligne », explique Aurelle Kuate, exploitant d’auto-école.
Selon les plaignants, le Cameroun enregistre chaque année environ 20 000 candidats à l’examen du permis de conduire. Si chacun doit verser 5000 FCFA de frais supplémentaires, ça fait un total de 100 millions de FCFA. A quoi va servir cet argent, s’interroge Jean Vidal Nji, autre exploitant d’auto-école.
LNE a tenté à plusieurs reprises, sans succès de rentrer en contact avec Pressprint pour savoir si la société avait eu l’aval des pouvoirs publics avant d’initier la taxe querellée. Hier, 5 janvier 2018 était la date limite pour le dépôt des dossiers des auto-écoles pour les examens de cette année. Les propriétaires d’auto-école prévoient une grève pour se faire entendre si rien ne change.