L’esplanade du palais polyvalent des Sports de Yaoundé s’est muée hier en un lieu festif. Le temps de la célébration de la 25e édition de la Journée internationale des personnes handicapées.

C’est en masse que ces personnes à l’honneur y ont convergé. Question de vanter leur savoir-faire à travers des expositions de leurs produits faits maison. Du textile à la poterie, jusqu’à la transformation des produits alimentaires, il y avait à voir.

A cette occasion, les pouvoirs publics ont marqué un temps d’arrêt pour évaluer les progrès réalisés à ce jour, identifier les difficultés, mais surtout se projeter dans le futur pour de nouveaux challenges.

L’objectif étant de voir dans quelle mesure contribuer à l’épanouissement des personnes handicapées afin qu’elles se sentent réellement considérées comme des personnes à part entière, d’où le thème : « Atteinte des 17 objectifs de développement durable (ODD), pour un avenir que nous voulons ».

Pour Monique Bonga, 35 ans, handicapée moteur et coiffeuse, les personnes handicapées doivent plus que jamais se prendre en charge et ne plus vivre en marge de la société. « Grâce à mon métier, je prends soin de moi et de plusieurs membres de ma famille. Je n’ai jamais imploré la pitié de personne.

C’est pourquoi je demande à mes frères et sœurs handicapés de se prendre en charge et de ne plus rien attendre de personne », confie la jeune femme. A cette commémoration présidée par le ministre des Affaires sociales (Minas), Pauline Irène Nguene, prenaient part les ministres de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, et de la Santé publique, André Mama Fouda.

D’après Pauline Irène Nguene, des actions multiformes de prévention du handicap, de réadaptation et d’intégration socio-économique des personnes handicapées sont menées. Il s’agit notamment de la promotion de la scolarisation des enfants handicapés et ceux nés de parents handicapés indigents et de la promotion de l’insertion professionnelle de ces personnes. Pour ce qui est de l’ODD, trois aspects importants ont été identifiés sur le plan national pour l’épanouissement des personnes handicapées, à savoir : l’éducation, l’accessibilité sans difficulté de cette tranche de la population dans tous les bâtiments publics.

Pour ce qui est des défis, « il y a un comité pour la réinsertion socio-économique des personnes handicapées qui a élaboré un document de politique national pour les personnes handicapées et un plan d’action auquel nous allons nous atteler pour la mise en œuvre des actions qui ont été retenues au cours de la période 2017-2020. Ceci pour que les personnes handicapées aient un travail décent, qu’elles puissent aller à l’école. Tels sont les défis à relever pour les prochaines années », a conclu le Minas.