Actualités of Monday, 30 January 2017

Source: cameroon-info.net

Peter Essoka dans le viseur de la FIJ

Peter Essoka, président du Conseil National de la Communication (CNC) Peter Essoka, président du Conseil National de la Communication (CNC)

La Fédération Internationale des Journalistes s’oppose au conseil National de la Communication qui menace de fermer certains médias.

Le 26 janvier 2017, la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a fait une sortie pour interpeller le Conseil National de la Communication (CNC) sur les menaces de suspensions proférées à l’endroit de plusieurs organes de presse le 20 janvier 2017. «Nous appelons les autorités camerounaises à mettre fin aux menaces contre les médias et les journalistes, pour engager le dialogue avec les médias et le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), en vue d’une meilleure compréhension du rôle des médias et des journalistes dans la situation actuelle du pays», a déclaré Philippe Leruth, le président de la FIJ.

Si l’on en croit La Nouvelle Expression du 27 janvier 2017, le responsable du FIJ demande au CNC de travailler à protéger les organes de presse en renonçant à des «mesures liberticides». Pour le journal, toutes les organisations de journalistes accordent ainsi leurs violons, car cette sortie du FIJ fait suite à celle du SNJC, qui traite les actions du CNC de «dérive liberticide». D’après le SNJC, les actions du CNC portent essentiellement atteinte à la liberté d’expression des citoyens, la liberté d’opinion, la liberté de savoir et d’information des citoyens, la liberté de presse, la liberté éditoriale et de ton des organes de presse. C’est le bâillonnement de la presse et le retour à la censure.

La Nouvelle Expression rappelle qu’à travers un communiqué diffusé sur les antennes de la radio nationale, Peter Essoka, le Président du CNC a porté à la connaissance des professionnels des médias et de l’opinion publique nationale et internationale, que dans la mouvance des revendications antidémocrates orchestrées depuis un certain temps dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, par les activiste socio-politiques, au sujet de la forme fédérale de l’Etat et des appels à la sécession, certains supports médiatiques offrent leurs espaces à la diffusion d’informations et des propos séditieux. Notamment «des organes de presse écrite et audiovisuels dénommés: Le Messager, Cameroon Post, The Guardian Post, The Times Journal, Canal 2 International, STV, Equinoxe TV, ainsi que certaines radios communautaires s’émancipant à l’occasion de la nature apolitique que leur impose leur statut».

Le CNC a fait savoir qu’il «veille conformément à sa mission statutaire au respect de la paix sociale, de l’unité et de l’intégrité nationale dans les médias, et met fermement en garde l’ensemble des médias nationaux publics et privés contre toute publication ou diffusion des propos tendant à faire l’apologie de la et du fédéralisme, sous peine des sanctions prévues par la règlementation en vigueur allant de la suspension temporaire à l’interdiction définitive».