Philémon Yang : c’est du lourd

Ce mardi 10 septembre 2024, Philémon Yang, ancien Premier ministre du Cameroun, prêtera serment au siège des Nations Unies à New York, marquant officiellement le début de son mandat d'un an à la présidence de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU). Élu par acclamation le 6 juin dernier, Yang succède à Dennis Francis de Trinité-et-Tobago, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans la représentation africaine au sein de cette instance mondiale.

La cérémonie de prestation de serment s'annonce solennelle, reflétant l'importance de la fonction que Yang s'apprête à assumer. En tant que président de l'AGNU, le diplomate camerounais sera chargé de fixer les thèmes des débats, présider les sessions, et faciliter les négociations sur les grands enjeux planétaires et les résolutions onusiennes.

Yang a déjà annoncé le thème de son mandat : "L'unité dans la diversité pour l'avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine partout et pour tous". Cette vision ambitieuse souligne son engagement à promouvoir la coopération internationale face aux défis mondiaux.

"L'Assemblée est la plus haute chambre de représentation et de délibération où les États se doivent de débattre et non de combattre. En somme, c'est le grand tam-tam, pour reprendre une image africaine, qui résonne la voix des peuples et Nations", a déclaré Yang, mettant en avant son approche inclusive et son désir de faire de l'AGNU un véritable forum de dialogue mondial.

Les défis qui attendent Philémon Yang sont nombreux. L'AGNU, en tant qu'organe délibératif principal de l'ONU, joue un rôle crucial dans l'élaboration des politiques mondiales et peut débattre des questions auxquelles le Conseil de sécurité n'a pas pu apporter de réponses. Dans un contexte international tendu, marqué par des crises multiples, la tâche de Yang s'annonce ardue mais essentielle.

Fort de sa riche expérience de diplomate et d'homme d'État, notamment en tant que Premier ministre du Cameroun de 2009 à 2019, Philémon Yang semble bien préparé pour relever ces défis. Sa présidence sera scrutée de près, non seulement par la communauté internationale, mais aussi par le continent africain qui voit en lui un représentant de ses intérêts sur la scène mondiale.

Alors que Yang s'apprête à prendre ses fonctions, le monde attend avec impatience de voir comment il guidera l'AGNU à travers les complexités de la diplomatie internationale, dans la quête d'un monde plus pacifique, durable et équitable.