Rendus hier jeudi 8 décembre 2016 à Bamenda pour un grand meeting de la paix, Jean Nkuete, Secrétaire Général du Comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) et Philemon Yang, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, n’ont pas pu tenir leur meeting au Congress hall comme initialement prévu.
Une insurrection populaire contre le rassemblement des militants du parti politique au pouvoir dans une ville paralysée par des revendications anglophones a contraint les organisateurs à se réfugier à Ayaba hôtel par prudence. A cet endroit, le Chef du Gouvernement a pu s’adresser à une poignée de personnes, militants, élites de la Région et autres indiscrets.
A ceux qui accusent les responsables du RDPC d’avoir versé dans la provocation en programmant un meeting de leur parti dans un contexte de forte tension à Bamenda, il a fait savoir que la formation politique du Président Paul Biya est un parti national qui peut se rassembler n'importe où. «Personne ne doit oublier que le RDPC est au Cameroun, un pays qui est un et indivisible», a répliqué Philemon Yang, qui se trouvait à cette occasion dans sa région d’origine.
Dans la foulée, le Chef du Gouvernement à attirer l’attention de «ses frères» sur le risque qu’ils font courir à leurs enfants en les privant d’école. «Si la grève des enseignants continue, ce sera très difficile pour les élèves des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de passer leurs examens de fin d’année. Il est donc, important que nos enfants reprennent le chemin de l’école», a conseillé Philemon Yang dont c’était le second séjour dans cet hôtel en l’espace de deux semaines.
Lors de son premier passage, il avait tenu plusieurs réunions avec les représentants des avocats et enseignants grévistes. Des négociations qui n’ont pas donné de résultats probants. Par la suite, les grévistes ont quitté la table des négociations. «Je tiens à préciser avec insistance que le dialogue constructif est le seul moyen pour la paix et la justice sociale dans toute société. La Violence n’a jamais été la solution», a déclaré le chef du Gouvernement.
Il est clair que pour Yaoundé, seul le dialogue va permettre une sortie de crise et non le fédéralisme comme l’exigent certains leaders des mouvements d’humeur.