L’auteur développe le sujet dans son ouvrage intitulé “Indépendance du Cameroun, gloire et naufrage politiques de l’UPC” qui sera dédicacé le vendredi 05 février 2016 à Paris
Revisiter les actions anticolonialistes et nationalistes de l’Union des populations du Cameroun (UPC) au lendemain de la seconde guerre mondiale. Telle est l’aventure à laquelle Pierre Bouopda Kame invite le public dans son ouvrage intitulé « Indépendance du Cameroun, gloire et naufrage politiques de l’UPC ». Pour y parvenir, l’ouvrage qui sera dédicacé le vendredi 05 février 2016 au café littéraire Killy-Jen de paris, fait un détour dans l’histoire du Cameroun.
A travers son ouvrage, Pierre Bouopda Kame entend expliquer pourquoi un mouvement nationaliste progressiste et imprégnée d’une tradition anticolonialiste forte a pu recourir aux armes pour la réalisation de leurs revendications. Dans cette lancée, l’écrivain d’origine camerounaise divise son œuvre en deux articulations. Lesquelles représentent deux périodes de l’histoire dans la quête de l’indépendance du pays.
La première se situe au début des années 1950. « c’est la période de gloire politique de l’UPC ». A cette période les combats reposent principalement sur une argumentation inspirée par les textes organiques du statut international du Cameroun et les résolutions des instances de tutelle de l’organisation des nations.
« les instances des Nations Unies produisent une série de résolutions invitant les puissances administrantes à accélérer les réformes politiques et sociales ouvrant rapidement la voie à l’indépendance des Territoires camerounais. l’UPC le parti dominant au Cameroun. Toutes les instances internationales de la tutelle le savent. Ruben Um Nyobé est à cette période une notoriété politique nationale et internationale ».
Pierre Bouopda Kame amorce un virage dans son texte à caractère historique. Dans les années 1955, l’UPC entreprend d’unifier le peuple camerounais dans sa quête de libération politique. C’est ainsi que le 22 avril 1955, le document « Proclamation commune pour la fin du régime de tutelle (et) l’édification d’un État camerounais souverain », signé par Félix Roland Moumié, Abel Kingué et Ernest Ouandié est publié. Il s’en suit alors une série de violences qui sont attribuées au parti révolutionnaire.
« Dès lors, l’UPC est assimilée à une organisation révolutionnaire intéressée, par la prise du pouvoir politique au besoin par la contrainte, voire la force armée. Dès le mois de juillet 1955, toutes les organisations politiques signataires de la Proclamation commune du 22 avril 1955 sont dissoutes par le gouvernement français. Les dirigeants et les militants de ces organisations sont pourchassés et certains d’entre eux sont arrêtés et emprisonnés. L’UPC et ses principaux dirigeants en liberté entrent en clandestinité. C’est le début des dissensions internes et le commencement de son naufrage politique ».