L’heure est à la réflexion par rapport à la succession de Paul Biya dont la santé est chancelante. Le président de la République va très mal et dans ces conditions, pour les régimes dictatoriaux, il y a toujours un plan B au cas où le président viendrait à mourir. Un membre immédiat de son entourage est rapidement mis à sa place, souvent en tordant le cou à la Constitution, avec sans doute la conviction que le jeu en vaut la chandelle ou encore c’est la fin qui justifie les moyens.
Au Cameroun, Emmanuel Franck Biya est l’un de ceux qu’on prédit comme potentiel successeur du Vieux. L’homme politique Saint Eloi Bidoung a une idée de la chose. Il a poussé un coup de gueule, comme lui-même l’appelle, que nous avons pu lire.
Une tumultueuse agitation excite les réseaux sociaux, certains médias, les bars et les trottoirs depuis quelques jours sont embrasés par la nouvelle de la (vraie ou fausse mort) du président. Il se dit que Biya (celui-là Franck) succédera, avant Noël, à Biya (celui-ci Paul).
À la place du fils Emmanuel Franck Biya, je n’accepterai pas d’entrer dans cette galère, je resterai bûcheron, terrassant les troncs d’ébène, d’acajou et de bubinga dans les forêts de l’Est et du Sud ; perçant ainsi la couche d’ozone et organisant le changement climatique qui embrouille nos grand-mères dans les champs au village. Dans son petit loisir de « déforesteur », personne n’a eu le courage de lui demander les papiers qui l’autorisent à exercer comme « saigneur » de la forêt. Puisqu’il est un grand seigneur dans son pays de par son père, lui-même dieu du Cameroun.
Ah, s’il était resté aux USA, avec ses copains. Comme sa demi-sœur un temps. Croquant à se blesser la langue l’argent public découlant des impôts que les mototaximen, jeunes de son âge, paient avec douleur ici au Cameroun, faute de trouver un autre emploi avec leurs masters 2 en poche et qui n’a aucune valeur au Cameroun depuis trente ans. Et pourquoi n’est-il pas resté à Monaco ? Il y a toujours des casinos là-haut sur le rocher. Oh quelle galère que celle qu’on lui souhaite de venir plonger dans les réseaux sociaux.
Pauvre héritier. Un certifié, petit fonctionnaire des PTT avait laissé ce qu’il y avait avant. Les agrégés, les Pr et les Dr sont venus démolir et saper tout cela. En posant avec arrogance la question de savoir, qu’il y avait quoi avant ? Économie prospère réduite en braise. Le bilan économique de 42 ans de gestion est pathétique, lourd et éloquent en dégâts matériels. Tout est passé sous la bourrasque des flammes incandescentes du feu de l’emblème du RDPC (…).
Combien d’entreprises sont parties en fumée ? Le bilan est encore difficile à clôturer à ce jour. Les flammes n’ont d’ailleurs pas encore été circonscrites, le feu couve sous la cendre dans plusieurs entreprises d’État et du secteur privé. Quelques biens retirés des flammes, en lambeaux, calcinés en grandes parties. Labogénie, Socapalm, Cicam, Camtainer, Snec, plus endommagée par l’eau des pompiers que par les flammes de l’incendie ; la Sonel n’a pas pu être sauvée pour cause d’obscurité. La Sodecoton a été défigurée par les flammes ; des opérations de chirurgiens esthétiques sont engagées. Le feu couve à Cimencam, Camtel partiellement brûlée par les flammes de la concurrence.
Franck le pompier arrivera trop tard car l’incendie de la corruption a ravagé la police. Le corps judiciaire rôti sous les flammes de la corruption. La douane s’est embrasée, les chiffres ne sont qu’un écran de fumée. Derrière, vous n’y verrez que du feu.