Dans le cadre de ce projet, il est reproché à certains responsables de ce département ministériel d’avoir distrait 464 millions de Fcfa, au grand dam de cette frange de la société, qui n’a que ses yeux pour pleurer.

Selon de sources diverses et concordantes, le ministère de la jeunesse a sélectionné 464 jeunes diplômés des universités et ce, dans différentes filières, avec pour objectif : de leur permettre d’exercer comme «junior entrepreneurs consultants constitués en sociétés coopératives«, avec à la clé, comme cahier de charge : l’accompagnement, l’encadrement des jeunes camerounais (es), bénéficiaires des fonds du plan triennal jeune, servir de trait d’union entre l’administration, le ministère de la jeunesse et les bénéficiaires, y compris de travailler en osmose avec les collectivités territoriales décentralisées. Il faut dire que la subvention totale s’élevait à 102 milliards de nos francs. « Les 464 jeunes sélectionnés pour les bureaux conseils dont je fais partie, l’ont été à raison de 8 par département (58 sur l’ensemble du territoire national, ndlr) et chaque bureau conseil était constitué d’un conseiller juridique, en marketing et communication, en entreprenariat et management, en fiscalité, d’un ingénieur des procédés et d’un psychologue » , indique une des victimes de cette arnaque ayant requis l’anonymat. Et une autre, toujours à la remorque de l’anonymat de poursuivre allant dans le même sens : « chaque bureau conseil avait droit à une subvention de l’État, élevée à 8 millions de Fcfa dont 1 million par conseiller ; nous avons juste constaté après notre convocation pour le cas du bureau conseil du département de l’océan dont je fais partie comme conseiller en entreprenariat et management, que notre subvention comme celle des autres ne nous est jamais parvenue depuis plus de deux ans. Ils nous avaient mis une pression énorme à la délégation régionale du Minjec (ministère de la jeunesse, ndlr) du Sud (Ebolowa) pour que nous signions des documents, sans avoir reçu le matériel tout en nous laissant croire que les fournisseurs en avaient besoin pour accélérer la livraison dudit matériel de travail constitué entre autres et ce, pour chacun: d’un ordinateur portable, d’un modem Wifi avec une connexion illimitée s’étalant sur un an, d’une tablette, d’un téléphone portable, de 175.000 Fcfa, comme frais d’accompagnement, de création de coopérative et des frais d’aménagement du bureau conseil au niveau des centres multifonctionnels de promotion des jeunes du département (Sic) » . Hic et tintouin, conclut l’un d’eux dans un courroux sans épithètes, lui aussi «proie de cette prédation en grandeur nature«: « jusqu’à ce jour, nous n’avions reçu que 100.000 Fcfa et rien n’a été fait au niveau du CPMJ (Centre Multifonctionnel de Promotion des Jeunes de Kribi, (ndlr), là où devait être situé notre bureau conseil. Jusqu’à présent, rien ne nous a plus été octroyé (…) En avril 2022 (ndlr), ils (les instigateurs de ce projet Minjec, (Ndlr) se sont fendus d’un communiqué pour nous dire que le matériel devait nous être remis entre mai et juin. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, nous sommes déjà en juillet 2022, toujours rien. Et dire que cela fait presque 2 ans que ça dure ! » . Affaire à suivre.