Cette Organisation non gouvernementale (Ong) était face à la presse hier 23 juin 2016 à Yaoundé. Au menu des échanges, la restitution des travaux de l'atelier de mai dernier à Douala portant sur la participation de cette couche sociale vulnérable à la gestion de la cité.
Changer le regard condescendant et discriminatoire qu'ont le reste des mortels sur les personnes souffrant de déficiences physiques et mentales. Tel est, le plaidoyer mené par plusieurs Ong : Plateforme Inclusive Society for persons with disabilities, Sight Savers Cameroon, Liliane Foundation entre autres. L'atelier de Douala, a-t-on appris, avait pour but de renforcer les capacités des leaders des personnes handicapées, et l'adoption d'un plan de plaidoyer pour leur inclusion politique à l'horizon 2018.
La synthèse du conclave de la capitale économique dénommée « Déclaration de Douala », a précisé François Kenfack le directeur exécutif de Plateforme Inclusive Society, point focal du plaidoyer, vise à inverser le faible engagement des handicapés à la vie publique et aux joutes électorales.
« Il faut par exemple que la loi qui n'autorise que les voitures administratives et militaires à circuler le jour du vote, soit abolie. Cette loi-là, ne tient pas compte de l'incapacité physique des handicapés », scandera-t-il.
De l'atelier de Douala auquel ont pris part des représentants d'Elections Cameroon (Elecam), du ministère de l'Administration territoriale, des Affaires sociales et de la Commission nationale des droits de l'Homme et des libertés (Cndhl), il se dégage des responsabilités. « Les responsables des associations et (... ) souhaitent que les pouvoirs publics renforcent le cadre normatif de protection et de promotion des personnes handicapées en ratifiant la convention des Nations unies pour la protection des personnes handicapées au Cameroun », peut-on lire dans la Déclaration dite de Douala.
En clair, la Plateforme Inclusive Society qui s'est allié les services des politologues Eric Matthias Owona Nguini et Claude Abé au titre de facilitateurs, souhaite voir un nombre de places réservé aux handicapés au sein parlement.
Emet le vœu de voir des strapontins de la haute administration échoir à cette catégorie sociale à part entière, des invitations aux débats médiatiques, des quotas établis par des partis politiques, ainsi que l'adaptabilité des édifices publics pour l'accessibilité des personnes handicapées.