Les associations locales (Aslo) dans la région du Centre réclament le paiement de leur prestation par le ministère de la Santé publique. Cette dette à évaluée trois cent millions deux cent vingt-cinq mille Fcfa qui entre dans le cadre du financement basé sur la performance (PBF). Selon Joseph Goueth, le président de la Coalition nationale des associations locales, la dette réclamée pour l’ensemble des associations implantées dans les dix régions du pays est d’un milliard F.Cfa pour plus de 1000 associations.
Les responsables de ces associations locales, regroupés autour de la Coalition nationale des associations locales ont adressé leur doléance ce 31 aout 2023 au président de la République. Joseph Goueth, le président régional de la Coalition nationale des associations locales –PBF santé affirme que chaque groupement employait entre huit et 15 membres. Les membres desdites entités travaillant dans le secteur de la santé sont constitués entre autre : des sages-femmes, des techniciens de laboratoire, les informaticiens, des infirmiers diplômés d’Etat, des avocats et entrepreneurs. Depuis la fin du contrat du projet de renforcement de la performance du système de santé publique en décembre 2022, les associations locales sous la houlette de la Cnal –PBF Santé ont engagé plusieurs démarches pour le paiement de la dette.
Il s’agit notamment de la production et la distribution du mémorandum des associations au président de la République, au ministère de la santé publique. Le non-paiement de la dette due aux associations locales par les agences de contractualisation et de vérification du Minsanté depuis 2022 a déjà causé des préjudices énormes aux associations, tant pour leur fonctionnement, que la vie de leurs membres. Ce sont entre autre : des tensions de trésorerie pour le préfinancement des enquêtes et le paiement des agios, des conflits internes, les assignations en justice, la démobilisation des membres l’arrêt total ou partiel des activités. Le gouvernement du Cameroun en collaboration avec la Banque mondiale a mis en œuvre depuis 2011, la Réforme du financement basé sur la performance (PBF). Cette réforme vise l’amélioration de l’état de santé des populations et des solutions pratiques aux principaux problèmes du système de santé. AU cœur de cette amélioration, la transparence, l’équité et la participation communautaire occupent une place de choix.
Le PBf est présenté comme étant l’expression la plus affinée de la volonté politique du président de la République en matière de santé, une volonté déclinée dans les documents stratégiques qui incluent la Stratégie sectorielle de la santé (2016-2027) à savoir ; garantir un accès équitable et universel aux services de santé de base et aux soins spécialisés prioritaires de qualité, avec la pleine participation de la communauté et l’implication d’autres secteurs connexes. Portes voix de la population, les Aslo contractualisées dans le cadre du projet avaient pour but de recueillir la satisfaction des patients chaque trimestre moyennant une rétribution de 3500Fcfa par fiche d’enquête correctement remplie et validée par l’Agence de contractualisation et de vérification qu’est le ministère de la Santé publique. Depuis le quatrième trimestre 2020 jusqu’à la fin du projet en décembre 2022, les Aslo n’ont plus perçu un radis du projet malgré moult promesses du gouvernement.