Le nombre de civils et militaires camerounais morts à cause des attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram dépasse désormais 1500 personnes. En janvier dernier, le nombre de victimes était évalué à environ 1000. «Près de 1200 personnes ont été tuées par les islamistes depuis 2013», indiquait le Gouvernement.

«Au total, 1.098 civils camerounais, 67 de nos militaires et 3 de nos policiers ont perdu la vie à la suite des agressions barbares dirigées contre notre pays par le groupe terroriste», confiait le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.

Le bilan est désormais plus lourd: plus de 1500 victimes selon le porte-parole du Gouvernement. En effet, depuis 2013, la Région de l’Extrême-Nord du Cameroun a été régulièrement attaquée par des insurgés de Boko Haram, qui y ont perpétré de nombreux assassinats et pillages. En riposte à ces attaques, le Cameroun a déployé son armée dans cette partie du pays, le long de la frontière avec le Nigéria.

Si l’action de l’armée camerounaise et de la Force multinationale mixte a fini par réduire ces attaques armées de Boko Haram, la secte islamiste nigériane a cependant continué à conduire cette fois-ci des attentats kamikazes sur le territoire camerounais, en utilisant des fillettes comme bombes humaines.

L’impact de cette opération de sécurisation du territoire camerounais sur les finances publiques a été évalué entre 1 et 2% du PIB du pays, selon un récent rapport du Fonds monétaire international (FMI), révèle le magazine Investir au Cameroun.

Dans un rapport publié en août 2016, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) révélait que depuis le début de l’année, Boko Haram avait utilisé 38 enfants pour perpétrer des attentats kamikazes dans la région du Lac Tchad.