Actualités of Wednesday, 26 October 2022

Source: www.camerounweb.com

Plus de 500 morts au Nigéria : de graves accusations portées sur le Cameroun de Paul Biya

Paul Biya et Buhari Paul Biya et Buhari

Le Nigéria est en train de vivre une situation désastreuse depuis plusieurs jours déjà. En effet, des cette année, plus de 600 personnes sont mortes et près d’un 1,4 million de personnes ont été poussées à l’exode à cause des inondations. Les routes sont inondées, et les infrastructures, qui ont cédé à la montée des eaux, sont devenues impraticables. Mais le Cameroun est pointé du doigt comme étant l’origine de ses désastres. C’est ce que révèle le Magazine Jeune Afrique dans un article.


« Selon les officiels nigérians, si ces inondations s’expliquent en partie par une pluviométrie abondante, elles sont surtout la conséquence de l’ouverture du barrage hydroélectrique de Lagdo, un ouvrage situé au Cameroun, en amont du fleuve Bénoué, que les deux pays ont en partage. Cette opération a libéré des millions de mètres cubes d’eau, qui a débordé du lit ensablé du fleuve pour inonder de vastes plaines cultivées ainsi que des villages et des villes aussi bien du côté camerounais que du côté nigérian.Le lâcher des eaux de Lagdo est une pratique courante au Cameroun. Mais les officiels nigérians en dénoncent les conséquences en aval. En 2012 déjà, l’ouverture du barrage à la suite de fortes pluies avait provoqué des inondations spectaculaires, faisant au moins 14 morts au Cameroun et 30 morts au Nigeria, où elles avaient contraint 120 000 personnes à se déplacer », souligne Jeune Afrique

« Les autorités camerounaises ne se sont pas officiellement exprimées sur les accusations portées par les Nigérians. Mais en off, à Yaoundé comme à Garoua (région du Nord), on estime que la faute est partagée avec le pays voisin. Depuis 1980 en effet, la première puissance du continent doit engager les travaux de construction du barrage de Dasin Hausa, en aval de la Bénoué, lequel devrait contenir les eaux déversées par le site de Lagdo.Cet ouvrage crucial, deux fois et demi plus grand que celui de Lagdo, a été imaginé pour générer 300 MWh et irriguer 150 000 hectares environ dans les États d’Adamawa, de Taraba et de Bénoué, mais le projet n’a jamais dépassé la phase d’étude », précise le Magazine.