Le Délégué Général de la Sureté nationale, Martin Mbarga Nguélé vient de souffler sa 90è bougie. L'anniversaire du patron de la police camerounaise fait couler des salives et des encres dans la presse camerounaise, mais pas que. Le magazine Jeune Afrique s'intéresse également à l'âge de Martin Mbarga Nguélé.
Dans un article publié sur son site d'information en ligne, Jeune Afrique dresse un portrait moqueur du DGSN qu'il surnomme "le plus vieux policier du monde".
"Un record du monde, présumé, ne se boude pas. Et sur un continent qui glorifie l’expérience des anciens, la célébration du début de la dixième décennie du Camerounais Martin Mbarga Nguélé ne pouvait passer inaperçue. Qu’importe si caresser les forces de l’ordre dans le sens du poil semble proscrit dans la presse contemporaine, ce sont les journaux qui ont souligné l’anniversaire du patron de la police camerounaise avec ferveur. Le quotidien InfoMatin, par exemple, lui a consacré une couverture titrée « 90 ans et ses dents toutes blanches ». Le titre Les Scoops d’Afrique, lui, ne s’est pas fait prier pour lancer un « merci pour les services rendus à la nation et que le Seigneur lui accorde encore longue vie ». Haut fonctionnaire, délégué général à la Sûreté nationale depuis août 2010 et conseiller à la présidence du Cameroun, Martin Mbarga Nguélé a notamment joué un rôle dans la numérisation des actes de naissance" , écrit Jeune Afrique.
"Originaire du département du Nyong-et-So’o, dans la région Centre du Cameroun, il sort diplômé de l’École normale supérieure de police de Yaoundé et intègre la corporation policière en 1951. Il devient inspecteur de police dès l’âge de 19 ans, puis commissaire divisionnaire à l’aube de la cinquantaine. Le policier occupera également des postes diplomatiques comme ceux d’ambassadeur du Cameroun en Espagne et au Brésil. Forcément dithyrambique en un jour d’anniversaire, la presse attribue au nonagénaire un usage équilibré du « bâton et de la carotte », bâton semble-t-il impitoyable pour les « ripoux » de tout poil. En 2012, l’ouvrage Politique de défense et sécurité nationale au Cameroun de Victorin Hameni Bieleu, dressait le portrait d’un Martin Mbarga Nguélé « brave » et « brutalement projeté dans l’arène politique sans préparation préalable ». Le livre rappelait la période chaotique de la tentative de putsch commanditée, en avril 1984, par la garde présidentielle, événement au cours duquel l’actuel délégué général à la Sûreté nationale « fut cueilli sans possibilité d’échapper à ses poursuivants, n’ayant pas été informé du coup en préparation du haut de ses fonctions de chef du renseignement de la police ». Insubmersible, le nouveau nonagénaire sait que le chef d’État, lui-même, n’est son cadet que d’un an. Peut-être entrevoit-il même encore de longues années de carrière professionnelle. Hazel McCallion vient d’être reconduite pour trois ans à la direction de l’aéroport de Toronto, le plus grand du Canada. Elle est âgée de 101 ans…", ajoute notre confrère.
Ce que Biya ne trouve que chez Mbarga Nguele
Voilà onze ans déjà que ce grand Corps vit plusieurs mutations. M. Mbarga Nguele s’est engagé dans une dynamique de conscientisation des fonctionnaires de police avec le combat ouvertement déclaré contre la corruption, le banditisme, le voyoutisme, l’incivisme et le clientélisme qui minent et entravent le bon fonctionnement de la police qui avait déjà perdu ses lettres de noblesse.
La méthode de Martin Mbarga Nguele, déjà Dgsn lors du douloureux coup d’Etat d’avril 1984, a inauguré une ère nouvelle, celle d’une « Police de proximité ».
Conscient qu’une telle surexposition est à double tranchant, le fils-patriarche de Nkolmet et se montre réservé, discret et policé. Un exercice dans lequel l’ex-ambassadeur du Cameroun en Espagne au caractère bien trempé excelle. Au sein du pouvoir, on l’appelle « le protecteur » de Paul Biya.
C’est sans doute la principale ressource de l’origjnaire du département du Nyong-et-So’o, Région du Centre : avoir toujours su démontrer un dévouement de tous les instants et une capacité à se rendre à 1a fois indispensable, discret et efficace.
Dans les couloirs du palais de l’Unité, l’homme est aussi loué pour sa « loyauté », une qualité jugée indispensable dans le contexte délicat marqué par 1a crise sécuritaire dans les régions du Nord- Ouest et du Sud-ouest.
L’histoire retiendra que c’est sous l’ère Mbarga Nguele qu’une nouvelle page s’est ouverte pour le Cameroun, avec la mise en place du passe port biométrique qui est établit en 48h. Un nouveau système de production des passeports biométriques qui fournit au quotidien 1500 en production normale, et 2200 en production maximale.