Ainsi qu’il l’a toujours fait tous les fléaux qui mettent en péril la santé et la vie des camerounais, le ministre la Santé publique prescrit le traitement les faux médicaments.
Une note de communication et de sensibilisation contre les médicaments disponibles en dehors des circuits sécurisés (pharmacies, districts et centres de santé, hôpitaux …) clame que « les médicaments de la rue tuent… » C‘est justement parce que des médicaments sont dans la rue qu’ils tuent dans la rue que le ministre de la Santé publique est descendu dans la rue.
Une descente dans les marchés de la ville de Yaoundé, avec à ses côtés ses proches collaborateurs et le président de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun, a permis un diagnostic de cette maladie sur la société. Le fait insolite de la débandade des vendeurs de médicaments dans la rue, abandonnant leurs marchandises sur les étals, à l’annonce de l’approche de la délégation du ministre de la Santé publique découvre l’aveu de culpabilité de ses vendeurs de maladies et même de mort. Une culpabilité que le ministre de la Santé publique a découvert dans la falsification de dates de péremption des produits, l’exposition inappropriée des médicaments et la mauvaise maîtrise des posologies par ces « doctas » n’ayant aucune notion de médecine ou de pharmacie. Malachie Manaouda est descendu sur les marchés pour sensibiliser ces marchands de poisons sur les risques de leur activité sur la santé de leur clientèle et sur la Santé publique. Cette sensibilisation s’est voulue plus offensive le 12 octobre dernier lors de la Journée africaine de lutte contre le faux médicament. Le Ministère de la Santé publique a adopté une thérapie plus expressive à cette occasion, à travers des caravanes de sensibilisation, la distribution de chasubles flockés de messages dissuasifs contre les médicaments de la rue et ne rencontre avec les médias, transporteurs de messages sociaux par excellence. Il n’est pas inutile de rappeler que les médicaments de la rue sont les causes de maladies telles que le cancer, les insuffisances rénales et la résistance médicamenteuse. Autant de fléaux qui causent des dépenses de Santé publique et grèvent les revenus des ménages.
Une maladie difficile à traiter mais pas incurable
La descente dans les marchés du ministre de la Santé publique est une étape dans le protocole thérapeutique de cette maladie qu’est la vente des faux médicaments. Beaucoup reste encore à faire. Lors d’une concertation multisectorielle en février 2022 au Ministère de la Santé publique, il en ressortit que biens que des actions soient menées régulièrement, telles les saisies et les destructions de stocks, la mise sur pieds de comités régionaux et départementaux de lutte, le fléau est loin d’être circonscrit. Parmi les goulots d’étranglement on citera la faiblesse des textes de la douane qui ne facilitent pas une investigation approfondie des saisies des véhicules transportant les cargaisons, l’absence de brigade lors des opérations coup de poing ; le manque de financements des comités régionaux, entre autres. Mais Manaouda Malachie croit en son protocole thérapeutique contre les faux médicaments. Celui prescrit la prudence des populations inculquée par des campagnes de sensibilisation telles celles vécues pendant la Journée africaine de lutte contre les faux médicaments, l’intéressement des vendeurs sur les risques de leurs produits sur la santé des clients et sur la Santé publique et la participation des autres institutions chargées de la préservation de la vie social et économique des populations, telles la police, la gendarmerie,, le Ministère du Commerce, les autorités municipales la douane, les autorités judiciaires , pour ne citer que celles-ci. Comme pour conclure que la lutte contre les faux médicaments, les médicaments avariés et les médicaments de la rue en général est une maladie difficile à soigner mais pas incurable.