Le prochain concert de Fally Ipupa au Cameroun, prévu pour le 30 décembre 2023, a suscité des préoccupations économiques, notamment en ce qui concerne l'utilisation des devises étrangères par CAMTEL. Dans une analyse critique, l'économiste Dieudonné Essomba a remis en question la décision de CAMTEL de dépenser des devises de la BEAC pour financer un artiste étranger.

Essomba souligne que, bien que la perspective micro-économique de CAMTEL visant à élargir son marché soit compréhensible, les répercussions macroéconomiques de telles actions ne doivent pas être négligées. Selon lui, l'argent dépensé pour le concert de Fally Ipupa représente des devises étrangères, précieuses pour régler les achats à l'étranger, et le fait de les remettre à un artiste étranger soulève des inquiétudes.

L'économiste exprime également son étonnement quant au choix de CAMTEL de ne pas organiser le concert à Kinshasa, lieu de résidence de Fally Ipupa. Il s'interroge sur la logique derrière le fait de dépenser des devises étrangères au Cameroun pour un artiste étranger plutôt que dans le pays d'origine de l'artiste.

Cette controverse met en lumière la tension entre les perspectives micro- et macro-économiques. D'un côté, l'entreprise cherche à élargir son marché et à promouvoir la diversité culturelle. D'un autre côté, les critiques soulignent l'importance des devises étrangères pour l'économie nationale et remettent en question l'allocation de ces ressources pour un événement artistique.

Le débat soulevé par Dieudonné Essomba soulève des questions importantes sur la responsabilité des entreprises vis-à-vis de l'utilisation des devises étrangères et la nécessité de trouver un équilibre entre les objectifs commerciaux et les considérations macroéconomiques. Alors que le concert de Fally Ipupa approche, il sera intéressant de voir comment cette controverse évolue et quelles réponses CAMTEL apportera à ces préoccupations économiques.