Ils sont parvenus vendredi à la fin de deux semaines de recyclage au Centre de perfectionnement à la police judiciaire de Yaoundé.
Les enquêtes judiciaires deviennent de plus en plus complexes, avec, parfois, des cas de crimes difficiles à dénouer, de transactions financières et des connivences compliquées à établir entre plusieurs acteurs. Un simple aveu devient insuffisant pour établir la plénitude des responsabilités des inculpés ou des suspects.
Face à ces exigences, le Centre de perfectionnement à la police judiciaire des la Gendarmeries nationale (CPPJ) à Yaoundé a ouvert ses portes à 29 officiers et sous-officiers de la Gendarmerie et fonctionnaires de la Sûreté nationale.
La cérémonie de remise de diplôme de fin de recyclage de deux semaines a eu lieu vendredi dernier, sous la présidence du général de brigade Daniel Elokobit, directeur central de la coordination au secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie.
Avec l’accompagnement technique de l’adjudant-chef français Pierre Loustau, les stagiaires ont été outillés sur les savoirs et savoir-faire arrimés aux techniques modernes d’investigation.
Et comme l’a indiqué le colonel Jonathan Bah, commandant du CCPJ, ceux-ci ont reçu des « rudiments nécessaires qui leur permettront d’intervenir avec efficacité dans les investigations, particulièrement sur la scène de crime ».
Désormais, les lauréats seront capables d’appliquer les connaissances de base en matière de médecine légale, de constituer et gérer une cellule chargée de diligenter une enquête judiciaire complexe, présentant un rayonnement médiatique régional ou non, entre autres. Le général de brigade Elokobit a salué la maturité de la coopération militaire entre le Cameroun et la France, dont l’un des aspects a été l’assistance technique à ce séminaire.
Par ailleurs, il a appelé les directeurs d’enquête à avoir un sens de professionnalisme, d’objectivité, le doigté et la méthode dans la conduite des enquêtes.
« Sachez qu’une procédure frappée de nullité est de nature à ternir votre propre image et celle de l’institution qui vous emploie. De plus, elle produit des conséquences malheureuses et fait subir un préjudice grave aux victimes et à la société toute entière », a souligné le général de brigade Elokobit.