Ils ont reçu leurs parchemins au terme de quatre semaines de formation jeudi dernier à Awae.
La descente du secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense, chargé de la gendarmerie nationale, Jean Baptiste Bokam, jeudi dernier à Awae (Mefou-et-Afamba) a connu deux moments singuliers : la remise des parchemins de fin de stage à 19 chefs de détachement de Police d’accompagnement à l’Ecole internationale des forces de sécurité (EIForces) et le Centre de perfectionnement aux techniques de maintien de l’ordre (CPTMO).
Ayant débuté le 30 mars dernier, ce stage, le tout premier du genre, s’est achevé le 23 avril dernier.
Cette formation appuyée par des formateurs français, visait en effet à donner aux cadres de la police et de la gendarmerie, les bases pour pouvoir assurer un commandement dans un détachement prévôtal de police d’accompagnement et judiciaire. Ceci auprès des armées déployées en opération extérieure à l’instar de l’Extrême-Nord avec le Nigeria ou de la RCA. « Ce stage est spécial parce qu’il avait pour but de livrer aux différents stagiaires, les rudiments de base pour les investigations judiciaires au sein des unités de police constituées et à fournir à la Gendarmerie et à la Sûreté nationale, un vivier de cadres et de formateurs davantage outillés en police judiciaire », a confié Jean Baptiste Bokam.
Ainsi dit, ces cadres ont désormais pour mission d’aider les différentes unités énoncées non seulement à mieux gérer les enquêtes de police judiciaire, mais aussi à se pencher sur la police militaire. C’est-à-dire celle à l’égard des forces qui sont dans des unités combattantes.
Concernant le Centre de perfectionnement aux techniques de maintien de l’ordre (CPTMO), Jean Baptiste Bokam a procédé en matinée à la remise des parchemins aux 240 éléments de la Gendarmerie nationale ayant reçu la formation de 11 formateurs américains.
A l’occasion de la clôture du stage de pré-déploiement de deux unités de la police camerounaise dans le cadre de la mission des Nations unies en RCA (Minusca), Jean Baptiste Bokam a rappelé l’importance de cette autre formation.
« En dépit du fait que nous sommes en guerre contre Boko Haram, notre pays n’a pas oublié sa vocation de participer au retour de la paix et de la sécurité dans d’autres pays. Notamment dans les pays frères et amis en difficulté », a-t-il mentionné. Dans le cadre de la Minusca, le Cameroun remplit sa mission avec beaucoup d’efficacité.
« Nous avions besoin de former nos éléments, en leur inculquant le savoir-faire nécessaire. C’est à cet égard que le gouvernement américain est venu nous appuyer dans cette formation », a conclu Jean Baptiste Bokam. Des savoirs et savoir-faire qui vont permettre à ces éléments de surmonter les défis qui les interpellent dans le domaine des opérations de maintien ou de soutien à la paix.