Le régime de Yaoundé a déjà habitué les camerounais à plusieurs facéties, mais cette fois-ci le paroxysme a été atteint avec une autre forme de criminalité qui ne dit pas son nom : la visite d’un criminel, détourneur de deniers publics au palais de l’unité.
On a donc franchi le rubicond au Cameroun. C’est le moins qu’on puisse dire de cette situation qui a créé la stupeur et l’incompréhension au sein de l’opinion publique camerounaise. En effet, loin d’entrer dans le registre de fake news, de nombreuses images ont fait le tour de la sphère des réseaux montrant l’ancien ministre de l’eau et de l’énergie Basile Atangana entouré de Jean pierre Amougou Belinga et surtout le directeur du cabinet civil de la présidence de la république Samuel Mvondo Ayolo. Ce cliché, loin d’être anodin démontre clairement que l’ancien prisonnier, qui de surcroit n’a pas été inculpé, pourtant accusé de détournement de deniers publics et qui, par-dessus tout avait tenté de s’échapper est donc été reçu à la présidence de la république. L’ancien pensionnaire de la prison centrale de Kondengui se donne donc en spectacle auprès de ceux qui l’ont invité comme pour narguer le peuple. On est donc résolument dans un pays où l’on célèbre des détourneurs, de surcroit dans un palais qui représente toute une nation. Cette image qui démontre une crise grave d’impunité est la preuve que le Cameroun se trouve en très mauvaise posture et qu’un changement est inévitable. Célébré ainsi une personne qui a bradé à lui seul des sommes sonnantes et trébuchantes de la fortune publique est la preuve palpable qu’il existe une justice deux poids deux mesures. Il est temps de faire bouger les choses et que vivement le Cameroun retrouve un peu de dignité.