Il a émis ce vœu au cours de son meeting ce 8 octobre au quartier 8 à Nkongsamba devant le siège de son parti.
« Le Cameroun ne s’arrêtera jamais. Chacun de nous va jouer sa partition et quitter la scène. Alors souvenez-vous que rien n’est éternel. Et qu’en toute circonstance vous devez servir votre pays ! Demain, le Mrc en charge de la conduite des affaires de ce pays, fera toujours appel à vous, souvenez-vous en », lance-t-il du haut de l’estrade aux hommes en tenue qui se tiennent au coin de la rue, pour parer à toute éventualité. Il va plus loin, en leur expliquant que le Mrc et tous ses militants ne sont pas les adversaires des Forces de maintien de l’ordre (Fmo). Le Mrc et les siens sont de « simples citoyens qui ont des convictions qui voudraient les partager avec les autres Camerounais. Il est bon d’ailleurs, que dans tout pays, il y ait une alternative parce que justement si vous misez sur un seul cheval, et que ce cheval n’est pas partant, ou qu’il échoue, alors il n’y aura pas d’alternative et vous aurez tout échoué ! Donc, laissez une chance à l’alternative au Cameroun. C’est dans notre intérêt à nous tous ». Dans la foulée, il les félicite tout en interpellant en arrière-plan leur responsabilité, pour les missions qu’elles remplissent en faveur de la tenue du meeting. « Par leur présence, elles sont les témoins oculaires directs que vous vous êtes un parti politique organisé et militants disciplinés et qui menez vos activités dans la paix. Qu’elles aient donc le courage et l’honnêteté de d’en rendre fidèlement témoignage. Je les félicite aussi parce que leur présence nous rassure en tant que citoyens parce que rien ne peut nous arriver pendant qu’elles sont là ! Alors, merci d’être là », déclare-t-il en suscitant des salves d’applaudissements et de youyous à l’endroit des Fmo. Dans le même sillage, il va y associer certaines autorités administratives, et dire haut que « nous sommes tous les citoyens de ce pays, qui aimons tous notre pays, que nous les respectons pour les fonctions qu’elles exercent, mais qu’elles nous respectent comme citoyens qu’elles doivent protéger et encadrer ». Toujours soucieux d’expliciter à l’intention des Fmo que le Mrc est un parti qui œuvre pour l’intérêt de tous les Camerounais, il va leur confier que s’il ne respectait pas beaucoup leur uniforme, il leur aurait dit de venir dans les rangs du Mrc ! « Mais vous devez être neutres même si vous ne l’êtes pas toujours », nuance-t-il. Par ailleurs, révèle-t-il à la foule, les éléments de la gendarmerie nationale ont fait irruption au siège du parti il y a deux jours alors qu’ils y étaient en pleine réunion : « Qu’est-ce que vous faites-là dedans ? A quelle heure avez-vous commencé la réunion et à quelle heure allez-vous la terminer. Tout ceci au siège d’un parti politique ! C’est ce que j’appelle l’expérience de l’adversité dans la politique. Vous êtes harcelés en permanence, vous êtes harcelés jusqu’à dans vos derniers retranchements. Il faudra qu’un jour les responsables de ce pays expliquent aux Camerounais ce qu’ils prennent au Mrc », se prend-il à espérer. Pour autant, tranche-t-il, le Mrc n’a jamais, « mais alors au grand jamais, depuis sa création, été l’auteur du moindre acte de violence, du moindre trouble à l’ordre public dans notre pays ou ailleurs ». Le Mrc, confie-t-il pour terminer, exerce ses droits et libertés dans le respect de la loi et des autorités publiques. « Son seul crime est de faire son travail de parti politique de l’opposition, avec conviction et une volonté réelle d’offrir une alternative dans la conduite des affaires du Cameroun », martèle celui qui est déjà chaud de rafler la mise en 2025.