C’est la période des fêtes. Tout le monde se prépare à célébrer en famille l’apothéose des douze (12) mois de l’année 2022 qui se dirige inexorablement vers sa fin.
Les autorités locales font rage, scellant ici et là des boutiques et autres espaces pour non-respect des mesures édictées ou non-paiement des taxes.
Elles ont mis la main sur un vendeur de porc braisé, l’empêchant de continuer son activité. C’est le lanceur d’alerte N’zui Manto qui rapporte les faits.
Le journal des fêtes. Mbouda
Des barbecues pour braiser le porc scellés par non-paiement de l'impôt libératoire.
A l'approche des fêtes de Noël et fêtes de fin d'année, Mbouda, la capitale des avocats s'est transformée depuis lors en capitale des beaux regards comme le confirme encore ce matin une dizaine de porcs ligotés, bâillonnés, lançant leurs derniers grognements à l'arrière de pousse-pousse les conduisant à l'abattoir.
Les autorités de la ville, témoins du manège vont mettre en place un stratagème afin de lécher eux-aussi le doigt sur cette activité charnue.
La municipalité de la ville, subitement se transforma tout à coup en un centre d'impôts avertissant, avisant, admonestant tout individu possédant barbecue, braisoir, four, bref tout matériel destiné à concocter un ragoût de porc de rendre à César ce qui lui appartient en se libérant de l'impôt libératoire.
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La mairie déployée sur le terrain avec cadenas et chaînes se heurta à une résistance farouche des propriétaires de barbecues :
"Allez tourner les reins en brousse dion !"
Paroles vexantes, mépris envers les autorités et les institutions de la République, dit le chef de mission qui n'eût autre choix que d'enchaîner les barbecues.
Une métaphore dit clairement que :
Le mendiant qui dort affamé le 31 décembre, mourra de faim le 1er janvier.