Les partisans de l'Alliance politique pour le changement (APC) au Cameroun soupçonnent le gouvernement de vouloir neutraliser le député "rebelle", Jean Michel Nintcheu, afin d'entraver une potentielle candidature de Maurice Kamto à l'élection présidentielle de 2025. Cette analyse découle des récents événements, notamment des déclarations du Ministre de l'Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, dans un communiqué daté du 12 mars 2024. Dans ce communiqué, Nji souligne que la qualité de parlementaire ou d'homme politique ne doit pas être un laissez-passer pour défier l'autorité de l'État, inciter à la rébellion ou tenir des propos outrageants envers les autorités.
Selon le journal l'Indépendant, cette déclaration du gouvernement suscite des interrogations quant à une éventuelle stratégie visant à lever l'immunité parlementaire de Nintcheu, le faisant ainsi comparaître devant un tribunal militaire et risquant ainsi de perdre son mandat électif. L'Apc, coalition soutenant la candidature de Maurice Kamto, craint que ces manœuvres aient pour but de faire obstacle à une éventuelle candidature de Kamto à la présidentielle de 2025. L'accusation portée contre Nintcheu est liée à sa prétendue rencontre avec le leader sécessionniste anglophone, Sissuku Ayuk Tabe, en prison. Cette visite, même si elle était de nature amicale, est utilisée comme prétexte pour accuser Nintcheu d'incitation à la rébellion et à la sécession.
L'objectif supposé de cette manœuvre gouvernementale serait donc de priver l'APC, et par extension Maurice Kamto, d'une coalition électorale forte en vue de l'élection présidentielle de 2025. Si Nintcheu perdait son mandat électif suite à des poursuites judiciaires, cela affaiblirait la position de l'APC, qui ne pourrait pas investir un candidat sans avoir d'élus. Cette situation soulève des interrogations sur les motivations réelles du gouvernement camerounais et alimente les spéculations quant à ses intentions politiques.
Cependant, il convient de rappeler que ces hypothèses reposent sur des suppositions et des suspicions, et que l'avenir seul permettra de confirmer ou d'infirmer ces craintes. La situation politique au Cameroun demeure complexe et sujette à des interprétations divergentes. L'évolution des événements futurs permettra de mieux comprendre les enjeux véritables des actions entreprises par le gouvernement camerounais.