Les Hauts Commissaires du Canada et du Royaume-Uni de Grande Bretagne ont lancé cette initiative le 12 mai dernier à la Vallée de Nlongkak suivi d’une marche pour nettoyer la rue des déchets plastiques et autres.
Christian Dennys-McClure, Haut-Commissaire du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord au Cameroun et Pamela Hay, Conseillère commerciale à l’ambassade du Canada, représentante de la Haute Commissaire, ont procédé conjointement à ce lancement vers 9 heures de ce vendredi 12 mai ensoleillé. Les femmes et hommes des médias, les organisations de la société civile concernées par la protection de l’environnement, aussi bien que les représentations des Etats-Unis, de la Communauté européenne et bien d’autres ont répondu à l’invitation des deux diplomates. Encadrés par la police, les marcheurs sont reconnaissables par des sacs poubelles jaunes, le port des gants plastiques et les cache-nez. Le long de la rue de la vallée Nlongkak jusqu’à la résidence de la diplomate de la Haute-Commissaire du Canada où près de la cinquantaine de randonneurs vont faire une escale une escale pour un rafraîchissement, on constate déjà que les sacs à moitié pleins de produits plastiques, essentiellement les bouteilles et les achets qui jonchent les trottoirs et les rigoles. « Aujourd’hui, c’est le lancement du Réseau vert avec la participation des membres du corps diplomatique basé à Yaoundé pour la promotion et la sensibilisation pour les efforts à fournir en vue de la protection de l’environnement, notre milieu d’activité et de travail », confie le diplomate britannique. De-là, la procession contre les ordures se poursuit à travers les rues de Bastos où la population médusée observe les ambassadeurs traquer les plastiques et autres déchets dans la rue. Le point de chute est la résidence du Haut-Commissaire de Grande Bretagne. Dans son jardin, est montée l’estrade pour les allocutions de ce beau monde. En tête des messages, les maître des céans qui lance un appel à tous les diplomates accrédités à Yaoundé de rejoindre le Réseau vert. Quant à Pamela Hay, représentante de la Haute-Commissaire du Canada, Lorraine Anderson, elle va faire part du travail important qu’Enamé Recycling fait au Cameroun dans la collecte et le recyclage des déchets plastiques. Parce que cette organisation dirigée par Éric Kamdjo est spécialisée dans le recyclage du pasteur, elle appelle à tous d’apporter le soutien nécessaire à cette entreprise qui a commencé ses activités en 2016. A ce jour, à en croire les statistiques données par son directeur générale des affaires générales, Enamé Recycling revendique avoir collecté plus de 10.000 tonnes de déchets plastiques et 1 tonne est l’équivalent de pratiquement 28.800 bouteilles. A date, à peu près de 250.000.000 bouteilles ont été recyclées, ce qui équivaut à 28.000.000 tonnes Co2 retirées de l’atmosphère. Cela donne 500 voitures polluantes retirées du trafic, et plus 1200 ha de forêts reboisées. Ce sont là des indicateurs. L’impact de du recyclage qu’Enamé a pu faire jusqu’à présent. Quant aux autorités gouvernementales, le ministère de l’Environnement était représenté par Timothée kagombe, point focal changement climatique, et aussi coordonnateur national Cdn (Contribution nationale déterminée. De son speech, il retient que l’initiative des diplomates de mettre sur pied ce Réseau vert est louable. « Le ministère avec les différentes ambassades et les associations qui œuvrent dans le domaine de la protection de l’environnement s’associent pour lancer ce réseau de la collecte et surtout du recyclage des déchets plastiques qui va certainement apporter un coup de fouet à la politique gouvernementale et surtout dans nos grandes villes dans la gestion des déchets. Comme vous le savez, les déchets contribuent à suffoquer nos différentes grandes villes parce que les municipalités n’arrivent pas à collecter tous ces déchets. Les moyens financiers réduits dont dispose le gouvernement à travers le ministère de l’Environnement ne peut qu’encourager et surtout à se réjouir de cette initiative qui va apporter un véritable coup de pousse à la politique gouvernementale », confie-t-il satisfait. Après les allocutions, les diplomates et les organisations de la société civile ont procédé à la signature du livre de lancement du Réseau vert. Le 5 juin prochain, on verra ce que vont servir les différentes Osc en s’engouffrant dans ce trou d’air ouvert par cette initiative diplomatique.
Réactions
Christian Dennys-McClure, Haut-Commissaire du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord au Cameroun
« Notre but est la protection de l’environnement dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. C’est un but prioritaire pour le Royaume-Uni depuis plusieurs années mais particulièrement après le Cop26 qui s’est tenue à Glasgow en 2021. C’était une opportunité pour faire avancer les engagements et les soutiens dans la protection de l’environnement à travers le monde par les donateurs et toute la communauté internationale. Il y a trois pôles de notre engagement concernant l’environnement. Le premier est le plan de réduction des gaz à effets de Serres. Le deuxième est programme avec la mise sur pied d’un fonds pour la protection de la biodiversité ici au Cameroun. Nous réalisons que le challenge du réchauffement climatique, la protection de l’environnement est une affaire au niveau des individus. Le lancement du réseau est une initiative qui vise l’engagement au niveau du code climatique, pour avancer dans l’amélioration de l’effort, pour la réduction de l’utilisation du plastique, pour la réduction de nos impacts sur l’environnement ».
Pamela Hay, Conseillère commerciale à l’ambassade du Canada, représentante de la Haute Commissaire.
« Si on brule le plastique c’est très mauvais pour l’environnement et cela contribue au réchauffement climatique. Il faut donc éviter à tout prix à les bruler. Au Canada, nous faisons de notre mieux de recycler le pastique. On s’est rendu compte à Yaoundé qu’il y a une organisation qui s’appelle Enamé Recycling et on commence à travailler avec elle pour faire exactement la même chose. Nous les encourageons tout comme nous encourageons les autres ambassades ici à Yaoundé de faire la même chose. Il n’est pas seulement question de récycler le plastique mais aussi de réduire l’utilisation du plastique ».
Éric Kamdjo, directeur des affaires générales d’Enamé recycling
« Notre entreprise est spécialisée dans le cadre du recyclage des déchets plastiques. Nous avons pour activités de sensibiliser, transporter, collecter et recycler les déchets plastiques. Aujourd’hui, Enamé Recycling met sur le marché national des produits finis, comme les bandes de cerclages qui permettent à l’industrie de la foresterie, de la pêcherie et du textile de pouvoir attacher les différents ballots. Nous produisons également les palettes qui sont importantes dans le domaine industriel ; Aujourd4hui, nous avons été invités par la Haut-Commissaire de la Grande Bratagene te du Canda pour le lancement de ce réseau vert qui consiste à former une synergie dans la lutte contre la production plastique en prélude à la journée mondiale de l’environnement qui aura lieu le 5 juin et donc le thème est « La solution à la pollution plastique ».
Timothée kagombe, ministère de l’environnement, point focal changement climatique, et aussi coordonnateur national Cdn (Contribution nationale déterminée ;
« Nous sommes là pour accompagner nos partenaires qui ont initié cette activité très importante. Ce réseau dans la collecte et la gestion durable des déchets qui occupe une place de choix dans la politique gouvernementale, dans la question de la protection de l’environnement. Il faut que les déchets viennent en 3ème position dans l’émission des gaz à effets de serres dans l’atmosphère. Les déchets émettent dans l’atmosphère le méthane qui a une durée de vie dans l’atmosphère un peu plus longue que les autres gaz. Quand nous prenons particulièrement les déchets plastiques, nous savons qu’ils sont fabriqués à base de produits pétroliers, qui sont extrêmement toxiques, extrêmement polluant ».