Il aura fallu sept heures de temps pour comprendre les ennuis judiciaires de Polycarpe Abah Abah nous informe le Quotidien Emergence parution du 10 mars 2016. Le journal écrit tout a commencé pour l’ancien directeur général (Dg) des impôts avec un ordre d’enquête commandé «sous haute instruction» du Président de la République.
Au cours de l’audience qui s’est tenu le 9 mars 2016, l’ancien directeur général des impôts poursuivi par la justice camerounaise pour entre autres détournement de 1,158 milliard de Francs cfa relativement à des sommes d’argent qui auraient transité par compte bancaire personnel laisse entendre que «Paul Biya avait commis Pierre Minlo Medjo alors commissionnaire divisionnaire et Remy Ze Meka secrétaire d’Etat à la défense (SED) en charge de la gendarmerie pour voir clair dans ces accusations». Abah Abah indique que de hauts commis de l’Etat spécialisé dans le renseignement se sont rendus dans ses services.
«Seulement aucun grief n’avait été décelé contre la personne» de l’ancien Dg des impôts, écrit le quotidien. Grande est donc sa surprise fait savoir le journal lorsqu’il comparaît devant les juges, dit-il. Outre cela il a rappelé que les accusations qui ont conduit l’actuel député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Peter William Mandjo «pour diffamation sont arrivées à la veille de l’élection présidentielle». On parle là de l’année 1997.
L’accusé à qui on reproche aussi le détournement de 600 millions de Francs cfa, 25 millions et 8,5 millions de Francs cfa déclare qu’il s’agit plutôt d’une cabale savamment orchestré dans les officines politiques de la République.
On note aussi au cours de son audition devant le juge Mathias Nyoh assisté des juges Nimaglina et Nyassa, que Polycarpe Abah Abah Dg des impôts en 1999 précise que «les mouvements financiers qui ont été effectués dans ses comptes l’ont été sans son aval». A ce sujet il dit que la Cameroon Commercial Bank (CBC) s’en était excusée «suivant les pièces qui ont été présentées au Tribunal et qui ont été retenues comme pièces à conviction».
Il s’est défendu aussi contre les accusations de détournement de 25 millions de Francs cfa relatifs au remboursement de la TVA. A cela s’ajoute les 534 millions de Francs cfa subséquents. Cette somme aurait été retranchée sur son compte personnel pour ensuite être crédité de 8,5 millions de Francs cfa explique-t-il. «La banque a reconnu le tort. La lettre en question a été présentée aux juges», écrit le journal.
La suite de l’affaire se fera avec l’audition le contre-interrogatoire qui doit être mené par Jean Claude Taghim le représentant du ministère Public (MP).