A lire ce tract, le lecteur est surpris de constater que l’empire Congelcam serait constitué en réalité de la fortune de l’ancien Minefi. bien plus, renseigne ce document, que le Pdg de cette société anonyme qui fait dans l’import-export dans la commercialisation des produits halieutiques se serait « assis dessus et refuserait d’entendre parler des difficultés de son complice.» « Trop, c’est trop !!! La famille en a marre… Que la supercherie cesse… », peut-on y lire. Et ce n’est pas tout.
Selon le même document dont le Courrier a obtenu copie, « les immeubles du carrefour Bonamoussadi, d’AkwaNord, Akwa, Bonanjo à Douala en passant par Bastos à Yaoundé pour ne citer que ceux-là, les fonds de départ, toutes les facilités accordées à Congelcam, il faut que tout cela soit restitué à l’Etat pour que Polycarpe Abah Abah soit libéré et que cesse le blanchiment d’argent.».
Sinon, conclut cette dénonciation, « toute la vérité finira par se savoir. » A Congelcam où nous avons investigué, l’on pense que les auteurs de ce tract tendent à vouloir laminer Sylvestre Ngouchingué, qui est également un homme politique sous la bannière du Rdpc comme sénateur suppléant de la région de l’ouest derrière son titulaire marcel Niat Njifenji, président du Sénat. L’opérateur économique a depuis quelques temps établi une réputation dans le commerce du poisson au Cameroun. Même si dans les milieux d’affaires, on le soupçonne de bénéficier des faveurs de l’administration pour perpétuer son monopole dans le secteur d’activité, notamment le ministre du commerce Luc Magloire Bienvenu Mbarga Atangana. Dans l’entourage d’Abah Abah, on ne dit mot sur ce tract. Comme quoi, qui ne dit mot…consent. Affaire à suivre.